Adoption ex ante du fumier de parc au Nord-Bénin
- Abstract
- Le renchérissement des engrais minéraux les rendent inaccessible aux producteurs. La gestion des risques liés aux activités agricoles amène les producteurs à étendre leurs activités vers l’élevage des gros et des petits ruminants. La valorisation de ces animaux par les équipes de Recherche-Développement à travers la production et l’utilisation du fumier de parc en combinaison avec la fumure minérale renforce la matière organique du sol et assure un bon niveau de production du sol pendant 2 à 3 ans. Néanmoins, son utilisation en grandeur nature requiert des mesures d’accompagnement variables d’une localité à une autre. Cette étude analyse, à partir d’un échantillon de 140 chefs d’exploitation agricole des départements du Borgou, de l’Alibori et de l’Atacora, les facteurs déterminant l’adoption de la technologie. Elle montre que dans les exploitations, le cheptel de et les quantités de fumier produites et utilisées varient d’un département à l’autre. Le taux d’adoption potentielle est de 74,7%. Il varie en fonction de l’importance de l’utilisation de la technologie à l’intérieur d’un département et d’un département à un autre. Avec le modèle probit, l’étude montre que le mode d’accès à la terre, la distance entre les lieux de production et d’utilisation du fumier, la possession d’un moyen de transport du fumier et l’utilisation de l’engrais chimique en combinaison avec le fumier sont favorables à l’adoption de la technologie. En revanche, le nombre de paire de bœufs de trait dont dispose le producteur en limite l’adoption. Le modèle est robuste avec un pourcentage de prédiction correcte de 94,9%.
Mots clés : Intégration agriculture-élevage, adoption ex-ante, fumier de parc, modèle probit, Nord-Bénin.
- English abstract
- The rise of mineral fertilizers make it inaccessible to farmers. Risk management related to agricultural activities leads producers to expand their activities to the breeding of large and small ruminants. The valuation of these animals by the Research and Development teams through the production and use of park manure in combination with mineral fertilizer enhances soil organic matter and ensures a good level of production of the soil for 2 to 3 years. Nevertheless, its use in scale requires accompanying measures variable from one locality to another. This study analyzes the determinants of technology adoption, using a sample of 140 farm managers of Borgou, Alibori and Atacora departments. It shows that in the farms, livestock as well as the amount of manure produced and used vary from one department to another. The potential adoption rate is 74.7%. It varies depending on the importance of the use of technology within a department and a department to another. With the probit model, the study showed that the mode of access to land, the distance between the manure production and use locations, possibility of manure transport and use of chemical fertilizer with manure are in favor of adoption of the technology. Therefore, the number of pairs of oxen, held by the producer has limited adoption. The model is robust with a percentage of correct prediction of 94.9%.
Keywords: crop-livestock integration, ex-ante adoption, park manure, binominal probit model, northern Bénin.