Caractéristiques des matériaux, richesse spécifique et gestion des ressources végétales entrant dans la construction des Tatas Somba en pays Otammari au nord-ouest du Bénin

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Article de revue scientifique de A. K. NATTA , F. X. BACHABI andT. N. KÉITA - 2017

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  • Référence bibliographique
  • Année de publication
  • 2017
  • Auteur(s)
  • A. K. NATTA , F. X. BACHABI andT. N. KÉITA
  • Titre du document
  • Caractéristiques des matériaux, richesse spécifique et gestion des ressources végétales entrant dans la construction des Tatas Somba en pays Otammari au nord-ouest du Bénin

  • Titre en anglais
  • Characteristics of the materials, species richness and management of genetic plant resources harvested for Tata Somba building in Otammari country in North-Western Benin
  • Adresse email de l'auteur
  • : armand.natta@fa-up.bj
  • Adresse URL
  • http://www.slire.net/download/2436/article_2_pg_brab_82_d_cembre_2017_natta_et_al_caract_ristiques_des_mat_riaux.pdf
  • Journal ou Magazine
  • Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB)
  • Mois de création ou de publication
  • Décembre
  • Numéro du journal ou du magazine
  • 82
  • Numéros de pages
  • 10-21
  • Pays concerné(s)
  • Bénin
  • Thésaurus associé(s)
  • TropicAgrif
  • Mots-clé(s) TropicAgrif
  • Types des systèmes naturels exploités
    Systèmes de flore
    Contraintes d’exploitation des autres ressources naturelles
    Exploitation excessive de la flore naturelle
    Contraintes techniques de production
    Contraintes techniques en mode conventionnel de production
    Dimension nationale
    Nationale
    Approche disciplinaire
    Monodiscipline
  • Enregistré le
  • 2018-01-21
  • Modifié le
  • 2018-01-21
  • Administré par
  • POMALEGNI Charles Bertrand
  • Résumé
  • Le groupe socio-culturel et socio-linguistique Otammari (nord-ouest du Bénin et nord-est du Togo) est reconnu pour la spécificité de ses habitations traditionnelles à étage qui ressemblent à de petits châteaux-forts appelés Tata Somba et qui constituent une potentialité touristique unique en Afrique de l’Ouest. Le Tata Somba est une architecture de terre (classée patrimoine mondial de l’UNESCO) dont la construction emploie des matériaux locaux comprenant de nombreuses ressources végétales qui fournissent le bois de service, les cordages végétales et la paille L’objectif de l’étude conduite dans la Commune de Boukombé était d’évaluer les caractéristiques des matériaux et les espèces végétales recherchées par les populations locales pour la construction des tatas. Suite à l’enquête exploratoire, 120 propriétaires de Tatas Somba de 12 villages ont été choisis de façon aléatoire pour l’enquête. Chaque type de matériaux recensé (i.e. terre et sable, bois, bouses de vache, décoction d’épicarpe de néré, eau de beurre de karité, terre de termitière, pailles de fonio et/ou de riz, pailles issues de chaume de graminées, cordes végétales, etc.) a été choisi avec soin sur la base d’au moins sept caractéristiques spécifiques par des personnes expérimentées. Au total 35 espèces végétales ont été citées pour la construction des tatas dont 23 fournissant du bois de service, huit des cordes et quatre de la paille de qualité. Les espèces végétales les plus recherchées comme bois de service étaient Burkea africana (92,08% des enquêtés), Vitellaria paradoxa (82,18%), Anogeissus leiocarpa (80,20%) et Prosopis africana (60,40%). La raréfaction de ces espèces a contraint les bâtisseurs à introduire des essences exotiques, notamment Azadirachta indica (32,67% des enquêtés), Tectona grandis (28,71%), Eucalyptus camaldulensis (25,74%) et Senna siamea (5,94%). L’écorce de Piliostigma thonningii (96,67%), Hymenocardia acida (45,83%), Urena lobata (34,16%) et Hexalobus monopetalus (31,66%) a été utilisée pour lier les différents matériaux. La couverture des toits se faisait à base des chaumes de Andropogon chinensis (91,67%) et de Hyparrhenia rufa (88,33%). La gestion locale actuelle (i.e. modes de prélèvement, régénération, pressions anthropiques et naturelles, protection des habitats, etc.) de ces matériaux et plantes, ne paraît pas durable. L’étude propose quelques pistes pour une meilleure gestion de ces plantes utiles dans leurs habitats.
    Mots clés : Tata Somba, Otammari, ressources végétales, attrait touristique, Boukombé.
  • Résumé en anglais
  • Otammari socio-cultural and socio-linguistic group (North-West of Benin and North-East of Togo) is recognized for the specificity of its traditional dwelling-houses which look like small fortresses called Tata Somba and which constitute a touristic potentiality in West Africa. Tata Somba is an earthen architecture (UNESCO World Heritage Site) whose construction uses local materials including many plant resources that provide service wood, vegetal ropes and straw. The aim of the study, conducted at Boukombé, was to evaluate the characteristics of building materials and plant species exploited for the construction of the tatas. Following the exploratory survey, 120 owners of Tatas Somba from 12 villages were randomly selected for the survey. Each type of material identified (i.e. soil and sand, wood, cow dung, decoction of néré epicarp, shea butter water, termitary soil, fonio and/or rice straw, straw from grass thatch, ropes, etc.) was carefully selected on the basis of at least seven specific characteristics by experienced people. A total of 35 species have been cited, of which 23 provide service wood, eight ropes and four quality straw. The most frequently cited plant species were Burkea africana (92.08% of respondents), Vitellaria paradoxa (82.18%), Anogeissus leiocarpa (80.20%) and Prosopis africana 60.40%). Depletion of these species has led people to introduce exotic wood species, including Azadirachta indica (32.67%), Tectona grandis (28.71%), Eucalyptus camaldulensis (25.74 %) and Senna siamea (5.94%). To link the different materials during construction, the populations use the bark of Piliostigma thonningii (96.67%), Hymenocardia acida (45.83%), Urena lobata (34.16%) and Hexalobus monopetalus (31.67%). Roof coverage was based on stubble of Andropogon chinensis (91.67%) and Hyparrhenia rufa (88.33%). The current local management (i.e. methods of harvesting, regeneration, anthropogenic and natural pressures, habitat protection, etc.) appears to be unsustainable. The study proposes some ways to better manage these useful plants in their habitats.
    Key words: Tata Somba, Otammari, vegetalresources, tourist attraction, Boukombé.