Effet comparé de la culture d’oignon (Allium cepa) en bordure et de l’insecticide PACHA [Acétamipride (10 g/L)/lambda-cyhalothrine (15 g/L)] sur la prévalence du virus de la panachure du piment vert (Capsicum chinense) au Nord-Bénin
- Résumé
- Les maladies virales transmises par les insectes vecteurs constituent l’une des plus redoutables contraintes en culture de piment et occasionnent d’énormes pertes de rendements. L’étude, conduite à Bodjécali et à Kotchi au Nord-Bénin, visait à évaluer l’effet de la culture d’oignon en bordure sur la prévalence du virus de la panachure (PVMV) du piment vert. La densité par plant de la population des pucerons, la prévalence du PVMV et le rendement ont été déterminés. La densité des populations de pucerons a varié significativement (p < 0,05) d’un traitement à l’autre et d’une date à l’autre. Aux deux premières dates d’évaluation (47ème et 94ème jours après repiquage), la densité par plant des populations de pucerons était restée statistiquement identique pour tous les traitements. Par contre, à la troisième date d’évaluation (141ème jour après repiquage), cette densité a varié significativement (p = 0,00) d’un traitement à l’autre. La densité la plus élevée a été observée sur les parcelles témoins et la plus faible sur les parcelles traitées à l’insecticide PACHA. La prévalence du PVMV a varié significativement (p < 0,05) en fonction des traitements. A la troisième évaluation, la parcelle témoin a montré le niveau de prévalence au PVMV le plus élevé sur les deux sites à Bodjécali (58,33 ± 0,51) et à Kotchi (66,67 ± 0,49) tandis que le même niveau de prévalence (16,67 ± 0,39) a été noté sur les parcelles bordées d’oignon et celles traitées au PACHA. Quant au rendement, aucune différence significative (p = 0,835) n’a été observée entre les traitements. Toutefois, le rendement le plus élevé a été relevé sur la parcelle bordée de plants d’oignon (3,48 t/ha). La culture de l’oignon en bordure de celle du piment peut constituer une alternative aux méthodes de lutte chimique.
Mots clés : Culture de bordure, lutte chimique, PVMV, puceron, Bénin.
- Résumé en anglais
Viral diseases transmitted by insect vectors represent one of the most formidable constraints in pepper cultivation and cause enormous yield losses. The study, conducted in Bodjécali and Kochi in northern Benin aimed to evaluate the effect of onion cultivation on border in the prevalence of the pepper veinal mottle virus (PVMV). Plant density of the aphid population, prevalence of PVMV, and yield were determined. Aphids populations densities varied significantly (p < 0.05) from one treatment to another and from one date to another. At the first two evaluation dates (47th and 94th days after transplanting), the density per plant of aphid populations remained statistically identical for all treatments. On the other hand, on the third evaluation date (141st day after transplanting), this density varied significantly (p = 0.00) from one treatment to another. The highest density was observed on control plots and lowest density was noted with plots treated with PACHA insecticide. The prevalence of PVMV varied significantly (p < 0.05) by treatment. At the third assessment, the control plot showed the highest level of PVMV prevalence at both sites: in Bodjécali (58.33 ± 0.51) and Kochi (66.67 ± 0.49) while the same prevalence level (16.67 ± 0.39) was noted on onion ploughed and PACHA treated plots. As for the yield, no significant (p = 0.835) difference was observed between the treatments. However, the highest yield was found on the plot bordered with onion plants (3.48 t/ha). The cultivation of onion bordering that of pepper can be an alternative to chemical control methods.
Key words: Border culture, chemical control, PVMV, aphid, Benin