Crédit de trésorerie et endettement des producteurs de coton : un cas au Centre-Bénin

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Article de revue scientifique de Koffi Benoît Sossou et Michel Fok - 2019

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  • Référence bibliographique
  • Année de publication
  • 2019
  • Auteur(s)
  • Koffi Benoît Sossou et Michel Fok
  • Titre du document
  • Crédit de trésorerie et endettement des producteurs de coton : un cas au Centre-Bénin
  • Titre en anglais
  • Cash credit and cotton producers' indebtedness: a case in Central Benin
  • Adresse email de l'auteur
  • michel.fok@cirad.fr
  • Adresse URL
  • http://www.slire.net/download/2612/cagri190031.pdf
  • Journal ou Magazine
  • Cahiers Agricultures
  • Numéro du journal ou du magazine
  • 14
  • Volume
  • 28
  • Pays concerné(s)
  • Bénin
  • Thésaurus associé(s)
  • Colire
  • Mots-clé(s) Colire
  • Assistance technique aux producteurs
    Coût du service fourni
    Autre assistance aux producteurs
    Autre fourniture d'appui
    Estimation du revenu
    Niveau de revenu
    Revenu coton
    Régulation du secteur coton
    Fourniture d'intrants et de services
    Influence du secteur privé
    Secteur privé
  • Enregistré le
  • 2020-09-22
  • Modifié le
  • 2020-09-22
  • Administré par
  • Fok Michel
  • Résumé
  • Alors que les besoins de trésorerie sont accrus par la nécessité de rémunérer la main-d'œuvre pour compléter le travail fourni par la famille, l'octroi de crédit de trésorerie est peu pris en compte dans l'organisation de la production cotonnière en Afrique francophone. Cette étude est la première à aborder les conditions d'octroi et les impacts du crédit informel de trésorerie pour les producteurs de coton. L’étude est basée sur l'analyse d'une politique particulière menée au Bénin, en 2012, d'octroi formel de crédit de trésorerie aux producteurs de coton. L'étude concerne le centre du Bénin où la politique mise en œuvre de crédit formel a aussi attiré les opérateurs de crédit informel qui ont ainsi révélé les conditions de leur intervention. Avec la collaboration de 537 producteurs de coton relevant de 15 coopératives, l'étude montre que très peu d'entre eux ont échappé au recours aux opérateurs informels pour obtenir de la trésorerie, avec application d'un taux d'intérêt annuel pouvant dépasser 200%. En valeur, le remboursement de ce crédit, utilisé pour diverses fins difficiles à suivre précisément, peut équivaloir voire dépasser celui du crédit acquis pour les intrants, absorbant ainsi une grande partie de la marge monétaire dégagée par la culture du coton. Les conditions observées du crédit informel ont enfermé les producteurs dans une trappe d'endettement et de pauvreté, au bénéfice d'acteurs ignorés de la filière cotonnière. Une absence ou une inadaptation de politique de crédit formel de trésorerie aux paysans cultivant du coton peuvent ainsi transférer l'essentiel du profit de cette culture aux acteurs de crédit informel et usuraire. Le recours au crédit de trésorerie devrait être davantage étudié et pris en compte dans l'organisation et la gestion des filières cotonnières.
  • Résumé en anglais
  • While the requirement for cash has been increasing along the need to pay labor external to family, the provision of cash credit is little taken into account in the management of cotton sectors in French speaking African countries. Our study is the first one to address the conditions and impacts of the informal provision of cash credit to cotton producers in that region. The study is based on the appraisal of a particular policy implemented in Benin, in 2012, to formally provide cash credit to cotton producers. It is focused on the center of Benin where the implementation of the policy has attracted informal operators to join in, hence revealing the conditions on how they operated. Thanks to the collaboration of 537 cotton producers involved in 15 cooperatives, our study showed that very few farmers have escaped from the intervention of informal players operating at interest rate that could exceed 200% per year. The amount to reimburse cash credit, whose various destined usages were not monitored, could reach if not exceed that for input credit, hence almost swallowing the monetary margin from cotton growing. The observed conditions of the cash credit by informal operators were capturing farmers into a trap of debt and poverty, to the benefit of hidden players and ignored by the cotton sector organization. The lack or the inaccuracy of formal provision of cash credit to cotton producers could mainly lead to pass the main benefit of cotton cultivation to players of informal and usury credit. The recourse to cash credit by cotton producers should be further analyzed and integrated into the organization and management of cotton sectors in African countries.