POLITIQUE AGRICOLE DE LA CEDEAO : LA MONOGRAPHIE DU BENIN

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  • Literature reference
  • Author
  • Bio Goura SOULE
  • English title of the work
  • POLITIQUE AGRICOLE DE LA CEDEAO : LA MONOGRAPHIE DU BENIN
  • Title of the work
  • POLITIQUE AGRICOLE DE LA CEDEAO : LA MONOGRAPHIE DU BENIN
  • URL Address
  • http://www.slire.net/download/1530/polacedeao.pdf
  • Countries concerned
  • Benin
  • Associated thesauruses
  • ESPEs-Africa
  • Keywords ESPEs-Africa
  • Ag. policy Prospects
    General policy Prospects
    Regional ag. policies
  • Saved on
  • 2012-09-26
  • Modifed on
  • 2012-09-26
  • Administrated by
  • aboudou fatiou
  • Abstract
  • Depuis 1960, date de l’accession du pays à l’indépendance, la politique agricole du Bénin a connu des mutations assez profondes en relation avec les changements d’orientation politique du pays. On peut globalement repérer trois grandes étapes, correspondant à des stratégies bien différenciées.

    1- Juste après les indépendances, au cours des années soixante à soixante dix, le pays opte pour la modernisation de son agriculture, dans la double perspective de satisfaire les besoins alimentaires locaux, et de se doter des sources de recettes financières pour amorcer la construction du pays. De ce point de vue deux grandes stratégies ont été déployées : la promotion des aménagements hydro-agricoles et la régionalisation du développement. La première stratégie devait permettre de promouvoir les cultures vivrières, le riz notamment. Par contre la seconde visait la promotion de deux cultures de rente : le palmier à huile qui assurait alors 60% des recettes d’exportation et le coton considéré comme une spéculation émergente. Au plan institutionnel, l’encadrement de la production était assuré par des organismes de l’économie de traite : CFDT, OCAD, BDPA, sur réorganisation des sociétés de prévoyance indigène en structures coopératives.

    2- La seconde phase intervient à partir de la 2nde moitié des années 70 consécutivement aux changements d’orientation politique de 1972. En dépit de la démagogie et des élans populistes des stratégies déployées (tentative de collectivisation de l’agriculture), la politique agricole de cette époque s’était fixée des objectifs qui intégrait clairement la dimension régionale. Elle était conçue pour :

    - satisfaire les besoins alimentaires locaux
    - approvisionner les industries locales de transformation déjà créées ou à créer
    - constituer des stockes de sécurité
    - faire du Bénin une source d’approvisionnement de ses voisins, Niger, Nigeria, en produits vivriers. Les résultats de cette stratégie sont restés mitigés et la volonté de faire de l’agriculture le moteur du développement économique s’est heurtée à l’inadéquation entre les stratégies déployées et les moyens réellement mis en œuvre.

    3- La troisième phase va de la seconde moitié des années quatre vingt à nos jours. Elle est marquée par une remise en cause de l’option dirigiste sur fonds de Programme d’ajustement structurel. Un ensemble de reformes s’amorcent et remettent en cause l’omniprésence de l’Etat qui se manifestait à travers la célèbre formule de HUGON, 1998, de l’Etat ‘’pro’’ (promoteur, producteur, prospecteur et programmateur). Cette phase est sous tendue par une orientation libérale, qui tout en privilégiant les cultures de rente accorde une place de plus en importante aux organisations des producteurs. Ces derniers dont considérés comme des partenaires incontournables du secteur agricole. Enfin les nouvelles orientations de la politique agricole tiennent de plus en plus compte des exigences de l’environnement régional et international, même si celui-ci est pour l’essentiel perçu comme une contrainte, qu’une opportunité. Elle véhicule également des imperfections qui apparaissent comme le résultat de la confrontations des stratégies des acteurs en présence.
  • English abstract
  • Since 1960, when the country attained independence, Benin's agricultural policy has been undergoing deep enough in relation to policy changes in the country. Can be broadly identify three major phases, corresponding to well-differentiated strategies.

    1 - Just after independence, during the sixties to seventies, the country opted for the modernization of agriculture in the double perspective of local food needs, and to provide sources of financial revenue to begin construction the country. From this point of view two main strategies were deployed: the promotion of hydro-agricultural development and regionalization. The first strategy was to promote food crops, especially rice. For the second was against the promotion of two crops: oil palm, then held 60% of export earnings and cotton considered an emerging speculation. At the institutional level, supervision of production was carried out by organizations trading economy: CFDT, OCAD, BDPA on corporate reorganization pension indigenous cooperative structures.

    2 - The second phase comes from the 2nd half of the 70s consecutively to policy changes in 1972. Despite the populist demagogy and moose strategies deployed (attempted collectivization of agriculture), agricultural policy at that time had set targets which included a clear regional dimension. It was designed to:

    - Meet local food needs
    - Supply the local processing industries already created or to be created
    - Be stored in safety
    - Make Benin a source of supply of its neighbors, Niger, Nigeria, in food products. The results of this strategy have remained mixed and the desire to make agriculture the engine of economic development has encountered mismatch between the strategies and means actually implemented.

    3 - The third phase is the second half of the eighties to today. It is marked by a questioning of the interventionist option to fund structural adjustment program. A set of reforms to initiate and challenge the omnipresence of the state which manifested itself through the famous formula Hugon, 1998, the State'' pro'' (promoter, producer, and programmer prospector). This phase is underpinned by a liberal orientation which, while favoring crops has a strong emphasis more important to producer organizations. Which considered these essential partners in the agricultural sector. Finally, the new agricultural policy orientations take more account of the requirements of regional and international environment, even if it is largely perceived as a constraint and an opportunity. It also carries imperfections that appear as a result of the confrontation strategies of the actors involved.