évaluation ethnobotanique de jatropha curcas l. au
sud et au centre-bénin.
- Literature reference
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- Author
- AVAKOUDJO, H. G. Gracias et ASSOGBADJO Achille Ephrem
- English title of the work
- ethnobotanical assesment of jatropha curcas l. in
south and center of benin. - Title of the work
- évaluation ethnobotanique de jatropha curcas l. au
sud et au centre-bénin. - Year of publication
- 2013
- Author's email
- graciasavakoudjo@yahoo.fr
- Month of publication
- Mars 2013
- Publisher's address
- Bénin, Abomey-Calavi
- School where thesis was written
- Faculté des Sciences Agronomiques
- Countries concerned
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- Associated thesauruses
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- Saved on
- 2013-09-26
- Modifed on
- 2013-09-26
- Administrated by
-
AVAKOUDJO Hospice G. Gracias
- Abstract
- RESUME
La présente étude a porté sur la perception locale et l’ethnobotanique du pourghère, Jatropha curcas
L (Euphorbiaceae) au Sud et au Centre-Bénin. J. curcas est en effet une espèce à usages multiples
qui suscite de nos jours un regain d’intérêt national et international accentué par la crise avec l’énergie
fossile et la promotion de l’énergie verte. Les objectifs visés à travers l’étude étaient : (i) analyser les
perceptions des populations locales liées à la domestication de J. curcas au Bénin ; (ii) décrire les
différentes formes d’utilisation de J. curcas suivant les différentes catégories sociolinguistiques et (iii)
analyser la valeur d’usage de J. curcas en fonction des groupes sociolinguistiques. Pour la collecte
des données, une enquête ethnobotanique a été effectuée auprès de 534 personnes à travers les 14
communes où nous sommes passés, soit un total de 28 localités. Les populations enquêtées se
répartissent en 12 groupes ethniques regroupés en trois groupes sociolinguistiques à savoir Adja, Fon
et Yoruba. Les informations collectées auprès des populations locales concernent les différentes
utilisations faites de l’espèce de même que leurs perceptions sur son introduction dans les agro-
systèmes. L’analyse des données a été faite par groupe sociolinguistique, par sexe et par catégorie
d’âge. Les résultats ont indiqué que les Adja sont ceux qui sont les plus favorables à l’introduction de
l’espèce dans les systèmes agraires ; ensuite viennent les Fon. Les Yoruba ont été les moins
favorables à l’introduction de l’espèce. Soixante dix huit (78) différentes formes d’utilisation de J.
curcas ont été recensées. Ces différentes formes d’utilisation de Jatropha curcas ont été classées en
huit (08) types d’utilisation (alimentaire, bioénergie, engrais, haie, magique, médicinal, phytosanitaire
et phytovétérinaire.) et c’est le type d’utilisation médicinal qui est le plus fréquent tandis que les types
d’utilisation phytosanitaire et phytovétérinaire sont les moins fréquents. Presque tous les organes de
J. curcas sont utilisés dans la médecine traditionnelle. La feuille est l’organe de l’arbuste qui subit plus
de pression anthropique à des fins thérapeutiques. En revanche, les fruits sont peu utilisés en
médecine et semblent être méconnues des populations. Une analyse de l’utilisation des organes de
J. curcas par les groupes sociolinguistiques révèle que les types phytosanitaire et alimentaire sont
fortement connus par les Yoruba tandis que tous les autres types d’utilisation sont peu connus d’eux.
L’analyse de la relation entre les catégories d’âge et de sexe et l’utilisation des organes de J. curcas a
révélé que les catégories jeunes femmes, les hommes adultes et vieils hommes et femmes utilisent
fortement les fruits, les fleurs, les graines et les racines. Les indices ethnobotaniques calculés
montrent que les enquêtés ont tous pratiquement la même connaissance de l’espèce et donc que les
connaissances sur l’espèce sont relativement et globalement bien réparties au sein de chaque groupe
sociolinguistique étudié. Les enquêtés s’accordent bien sur l’utilisation des organes dans la médecine
traditionnelle.
Mots clés : Jatropha curcas, valorisation, connaissances endogènes, Bénin. - English abstract
- ABSTRACT
Local perception and ethnobotanical survey were conducted on Jatropha curcas in south and center of Benin. Actually, J. curcas is a multipurpose species wich is increasingly receiving attention as a
renewable source of energy. Specific objectives were:(i) to analyze local population perceptions on the domestication of J. curcas in Benin; (ii) to describe different utilizations forms of J. curcas according to
sociolinguistic categories and (iii) to analyze the use value of J. curcas according to sociolinguistic categories. To achieve these goals, ethnobotanical investigation was conducted on 534 respondents from 28 localities belonging to 14 districts. The informants were divided into 12 ethnics groups gathered in three sociolinguistics groups namely Adja, Fon and Yoruba. The collected data were about the different utilizations of the species as well as their perceptions on its domestication. Data were analysed according to sociolinguistic group, gender and age groups. Results indicated that Adja were ethnic group most favorable to the species introduction in agricultural system then came Fon. Yoruba were less favorable to the species introduction. Seventy eight (78) different utilization forms of J. curcas were reported. These different forms of utilization of J. curcas were classified in eight types of utilizations (food, bioenergy, manure, hedge, magic, medicinal, insecticide and treatment of animals diseases). the medicinal uses came first whereas utilization for insecticide and treatment of animals diseases were the last. Almost all organs of J. curcas were used in traditional medicine. The leaf was the part of the shrub which is prone to more anthropic pressure for therapeutic use ends. On the other hand, fruit virtues in medicine are unknown to populations. The analysis of J. curcas organ utilizations by sociolinguistic groups revealed that plant health and food types are strongly known by Yoruba whereas all other types of utilizations are little known by them. The analysis of the relation between age categories and gender and plant organs utilization revealed that young women, adults men, old men and women strongly used fruits, flowers, seeds and roots. values of ethnobotanic index showed that the informants all have the same knowledge of the species and thus that knowledge on the species are relatively and overall well distributed within each studied sociolinguistic group. The
informants came to an agreement on organs utilization in traditional medicine.
Key words: Jatropha curcas, valorization, endogenous knowledge, Benin.