Impact de la perception des producteurs sur l’adoption des technologies agricoles: cas des extraits aqueux botaniques utilisés dans la production maraîchère au Bénin
- Abstract
- Malgré les performances démontrées des alternatives aux pesticides chimiques de synthèse, dont les extraits de plantes, leur adoption reste encore très limitée. Les facteurs les plus conventionnellement analysés comme déterminant cette adoption sont les caractéristiques socio-économiques et démographiques du producteur, les facteurs institutionnels ; les perceptions des producteurs étant le plus souvent omis dans ces études. Partant du modèle de sélection de Heckman, l’article a utilisé les données collectées auprès de 198 maraîchers pour analyser d’une part, les facteurs explicatifs des perceptions des maraîchers des alternatives aux pesticides chimiques, que sont les extraits de plantes, et évaluer d’autre part l’impact de ces perceptions sur l’adoption ou non de ces alternatives au Bénin. Les résultats ont montré que l’adoption des alternatives aux pesticides chimiques restait limitée par la perception négative qu’avaient les maraîchers desdites alternatives. Malgré leurs effets insecticides reconnus, leurs actions jugées trop lentes, leur préparation trop pénible, et le nombre élevé de traitements requis semblent constituer des facteurs qui jouent en défaveur d’une perception positive de ces alternatives.
Mots clés : Perceptions, adoption, biopesticides, extraits botaniques, maraîchage, Bénin.
- English abstract
- Although alternatives to chemical pesticides such as botanical extracts have been found to significantly reduce pest and disease attacks, their adoption is still limited. The socioeconomic and institutional factors remain the largely analyzed factors in the literature. Little is known, however, about the role played by producer’s perceptions. Drawing on the Heckman selection model, the article analyzes on the one hand factors explaining vegetable farmers’ perceptions of alternatives to chemical pesticides and assesses on the other hand their impact on the decision to adopt or not these alternatives in Benin. Results show that the adoption of alternatives to chemical pesticides is limited by the negative perceptions towards the specific attributes of the botanical extracts by vegetable farmers. Despite their recognized insecticidal effects, their slow actions, difficulties in preparing the plant extracts, the high number of treatments required, and the specificity of their effects regarding insects and diseases are likely to be factors that work against a positive perception of these alternatives.
Key words: Perception, adoption, biopesticides, botanical extracts, vegetables, Benin.