Analyse de la dépendance mycorrhizienne du maïs (Zea mays L.) et du soja (Glycine max L. (Merr.)) sous différentes mesures de Gestion Durable des Terres (GDT) au Nord-Bénin
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- Abstract
- La symbiose arbusculaire et vésiculaire (SAV) est reconnue pour sa capacité à s’associer et à améliorer la nutrition minérale d’environ 95% des plantes vasculaires ainsi que leurs rendements en milieu réel. Toutefois, les paramètres responsables de la colonisation ne sont pas connus. L’étude visait à apprécier le degré de colonisation du maïs (Zea mays) et du soja (Glycine max) suivant différentes techniques de Gestion Durable des Terres (GDT). Pour ce faire, les racines des deux plantes ont été récoltées sur5 plants dans chacun des 5 placeaux installés dans 12 systèmes culturaux. Au laboratoire, après la coloration des racines, de petits fragments d’un centimètre ont été disposés entre lames et lamelles pour observations microscopiques. Les observations et captures d’images des structures fongiques ont été faites au microscope Leica DM2700. La dépendance mycorrhizienne a été calculée par le rapport du nombre de racines infectées sur l’ensemble des racines examinées. La régression bêta a permis de déterminer les pratiques culturales ayant les plus grands taux de mycorrhization. Les résultats ont montré que les taux de mycorrhization varient de 20% à 57,5% pour le maïs et de 4,76% à 34,7% pour le soja. Comparés au champ biologique, les champs GDT ont présenté des taux de mycorrhization faibles excepté un seul dont le taux de mycorrhization est supérieur à celui du champ biologique (55,83% chez le maïs et 32,85% chez le soja). L‘étude permet de conclure que l’agriculture biologique sécurise mieux la SAV avec le maïs et le soja que les autres systèmes GDT investigués.
Mots clés : Mycorrhization, plantes cultivées, technique culturales, productivité, SAV.
- English abstract
- It is estimated that 95% of vascular plants form the mycorrhizal symbiosis. Almost all cultivated herbaceous plants in general and even forest trees form the Vesicular and Arbuscular Mycorrhizae (VAM). Still, the factor governing the colonization and mycorrhizal dependency are not yet understood. This study aims at assessing the colonization rate of maize (Zea mays) and bean (Glycine max) according to different techniques of sustainable land management. The roots of the target plants are sampled from 5 plant individual x 5 plots x 12 cropping systems. After staining the roots using the standard technique, small fragments were used for microscopic observations. Observations and image captures of fungal structures are made using the X40 binocular and the Leica DM2700 microscope. Mycorrhizal dependence is calculated by the ratio of the number of infected roots from all the roots examined. The beta regression (R software) made it possible to determine the cropping system having the highest mycorrhization rates. The results showed that the mycorrhization rate varies from 20% to 57.5% (corn) and from 4.76% to 34.7% (bean). Compared to the biological field, the fields under GDT measures have low mycorrhization rates except for one whose rate of mycorrhization is higher than that of the biological field (55.83% in corn and 32.85% in soybeans). This study suggests that biological farming sustain VAM better than the other cropping systems investigated.
Key words: Mycorrhization, crops, lands use, productivity, VAM.