Echanges et espaces en afrique de l'ouest

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Report of J. IGUE and B. SOULE -

  • Literature reference
  • Author
  • J. IGUE and B. SOULE
  • English title of the work
  • Exchanges and areas in west africa
  • Title of the work
  • Echanges et espaces en afrique de l'ouest
  • Institution
  • projet BAD-OCDE
  • Number of pages
  • 105
  • Countries concerned
  • Benin
  • Associated thesauruses
  • ESPEs-Africa
  • Keywords ESPEs-Africa
  • Rules and markets
    Formal trade
    Internationtal exchanges
    Tax policies
    Monetary policies
    National investment policies
    Trade policy Prospects
    Regional investment policies
    Monetary policies
    Regional ag. policies
    Land issue
    Exploitation and economic impacts
  • Saved on
  • 2011-12-14
  • Modifed on
  • 2011-12-14
  • Administrated by
  • aboudou fatiou
  • Abstract
  • L’Afrique de l’Ouest se caractérise par sa forte segmentation spatiale : 16 Etats-Nations se partagent 6.625.034 km2 de superficie soit une moyenne théorique de 414.064,625 km2 par Etat. Mais la réalité géographique est bien plus complexe. De ces 16 Etats il faudrait plutôt distinguer trois groupes :
    - Les plus petits, difficilement aménageables tellement les contraintes de superficie hypothèquent les chances d’un développement endogène : Cap-Vert, 3.929 km2, Gambie, 11.295 km2, Guinée-Bissau, 36,125 km2, Togo, 56.600 km2, Libéria, 111.369 km2, Bénin, 112.600 km2 ;
    - Les Etats intermédiaires dont certains sont bien dotés en ressources naturelles mais souffrent cruellement de leur faible marché de consommation : Sénégal, 146.722 km2, Guinée, 245.857 km2, Ghana, 238.000 km2, Burkina Faso, 274.000 km2, la Côte-d’Ivoire, 322.000 km2 ;
    - Les grands espaces de manœuvres largement dominés par le désert du Sahara improductif le plus souvent, excepté le Nigéria 913.074 km2 ; ailleurs la partie utile est encore moins étendue que la superficie des Etats intermédiaires : Mauritanie 1.032.00 km2 0, Mali, 1.204.000 km2, Niger, 1.267.000 km2.
    Cette fragmentation est d’autant plus sensible que les petits Etats sont largement majoritaires, presque la moitié des 16 entités politiques. C’est le résultat du partage colonial. Signalons que celle-ci n’a rien de comparable avec la situation de la sous-région à la veille de a colonisation .on n’est passé des grandes formations des périodes médiévale vers la balkanisation après la chute de l’empire songhay en 1491. Cette balkanisation peut être considérée comme la plus grande faiblesse des sociétés africaines face à la pénétration européenne. Elle a largement favorisée la razzias esclavagistes ayant précédé la colonisation effective témoignant ainsi de l’incapacité des petits royaumes de l’époque à faire face à la guerre tellement l’espace de manœuvre militaire était réduit.
    Mais par rapport à la question économique les dirigeants de ces petites unités politiques étaient du caractère non fonctionnel de leur domaine d’autorité. Ils se sont alors désengager de toutes préoccupations économiques laissés aux initiatives privés excepté les petits Etas esclavagistes comme le Bénin, le Danhomè, et l’Ashanti dont la formation et le développement ont coïncidé avec l’installation des comptoirs le long de la cote du golfe de Guinée.
    Dans les autres royaumes et chefferies le secteur économique était entièrement contrôlé par les corporations de métiers et de marchands totalement indépendantes disposant d’une envergure suffisante pour contourner les contraintes de l’exigüité territoriale. On peut rappeler à cet effet que c’est avec la formation de ces micro-Etats que s’est généralisé le système de caravane nécessaire pour favoriser l’intégration de ces Etats entre eux. On comprend des lors pourquoi les dignitaires de ces petites unités se donnaient pour tache de garantir la sécurité des caravanes dans le cadre de leur territoire respectif. En retour les caravaniers offraient beaucoup de dons de toutes natures qui contribuaient pour une part importante aux revenus de ces micro-Etats. Ces dons étaient réguliers pour permettre à la Cour d’être a l’abri de la pénurie.
    Le système de caravane comme support du commerce régional s’est développé sur deux bases :
    - L’importance du brassage des populations pars une intense migration qui se faisait dans le cadre de la diversité de l’environnement d’une part et dans le cadre des grands empire de l’époque médiévale d’autre part. Ce brassage des populations reste permanent en dépit des barrières protectionnistes introduites par la colonisation et le renforcement du fonctionnement autonome des Etats-Nations par la suite ;
    - Le reliquat des grandes formations politiques de l’époque antérieure se traduisant par une forte tradition d’une unité sociale constitué par les grandes familles aujourd’hui éparpillés dans la zone sahélienne et dans certains Etats côtiers. On peut noter pour le montrer l’importance des Touré ayant toujours une forte emprise sur e commerce du cola, des Ouattara contrôlant les principaux nœuds commerciaux ou des Coulibaly et des Traoré ayant une certaine main mise sur le commerce du bétail et de l’or. C’est à partir de ces grandes familles que se sont constituées de puissantes confréries marchandes dans la zone Ouest-africaine.
    Ce rappel historique montre bien que la fragmentation spatiale qui résulte de la fin des grands empires africains n’a pas fondamentalement remis en cause l’unité économique de l’espace Ouest-africain, laquelle se faisait à travers de très fortes structures d’intégration économique à la base.
    Par contre la fragmentation qui résulte de l’époque coloniale a eu pour effet de diviser la sous région entre plusieurs colonisatrices antagonistes, en dépit d’une forte superstructure sociale solidaire chez les peuples colonisés.
    C’est l’héritage de ces antagonismes entre colonisateurs qui explique désormais l’incapacité des Etats modernes à concevoir une véritable dynamique régionale. Mais la plupart de ces Etats, par le biais des échanges continuent cette tradition d’unité de façon informelle.ces échanges revêtent deux formes : mes migrations de populations et du bétail d’une part, les activités commerciales d’autres part.
    Dans ce travail il serait plutôt question d’analyser l’impact des activités commerciales sur la structure spatiale par rapport à la perspective d’un aménagement global de l’espace Ouest-africain. Pour ce faire on a suivi la démarche suivante :
    1. L’analyse de la physionomie du commerce régional à travers son contexte historique, se déterminants et l’importance des flux commerciaux tant officiels que non-officiels ;
    2. Les moyens de paiement du commerce en particulier la question monétaire ;
    3. Les conséquences des échanges sur l’espace à travers les relations ville-campagne d’une part, et celles de voisinage entre Etats limitrophes d’autre part.
  • English abstract
  • The West Africa is characterized by its high spatial segmentation: 16 United Nations share 6,625,034 km2 with an average theoretical 414064.625 km2 by state. But the geography is much more complex. 16 of these states should be rather divided into three groups:
    - Smaller, easily developable land such constraints compromise the chances of endogenous development: Cape Verde, 3,929 km2, Gambia, 11,295 km2, Guinea Bissau, 36.125 km2, Togo, 56,600 km2, Liberia, 111,369 km2, Benin, 112,600 km2;
    - The intermediate states, some of which are well endowed with natural resources but suffer greatly from their low consumer market: Senegal, 146,722 km2, Guinea, 245,857 km2, Ghana, 238,000 km2, Burkina Faso, 274,000 km2, the Ivory Coast, 322,000 km2;
    - Large areas of operations largely dominated by the Sahara desert unproductive in most cases, except Nigeria 913,074 km2; also the useful part is much less extensive than the area of ​​intermediate states: Mauritania 0 1.032.00 km2, Mali, 1204. 000 km2, Niger, 1,267,000 km2.
    This fragmentation is even more sensitive than the small states are in the majority, almost half of the 16 political entities. This is the result of colonial partition. Note that it is not comparable with the situation in the sub-region on the eve of a settlement. We are past the major formations of medieval times to the Balkanization after the fall of the Songhay empire in 1491 . This balkanization can be regarded as the greatest weakness of African societies against European penetration. It has largely favored the slave raids prior to the effective colonization thus demonstrating the inability of small kingdoms of the time to deal with the war so much space to maneuver military was reduced.
    But compared to the economic question the leaders of these small political units were non-functional nature of their area of ​​authority. They then withdraw from all economic concerns left to private initiatives except the little slave Etas such as Benin, Dahomey and the Ashanti, whose training and development coincided with the installation of the counters along the Gulf Coast of Guinea.
    In the other kingdoms and chiefdoms economic sector was entirely controlled by the guilds and merchants with a totally independent large enough to circumvent the constraints of small territorial. It may be recalled for this purpose as it is with the formation of these micro-states that became widespread system of caravan needed to promote the integration of these states between them. We can now understand why the officials of these small units gave responsibility for guaranteeing the safety of caravans within their respective territories. In return the caravan offered many gifts of all kinds which accounted for a significant proportion to the income of these micro-states. These gifts were scheduled to allow the Court to be free of the shortage.
    The caravan as a support system of regional trade has developed on two bases:
    - The importance of mixing of populations leaving an intense migration was done in the context of the diversity of the environment on the one hand and as part of the great empire of the Middle Ages on the other. This mixing of the population remains constant in spite of protectionist barriers introduced by colonization and the strengthening of the autonomous operation of the United Nations in the future;
    - The balance of the major political parties in the earlier period, resulting in a strong tradition of a social unit consisting of large families now scattered across the Sahel and in some coastal states. It may be noted to show the importance of Touré has always a strong grip on e trade cola, Ouattara control of the main nodes of commercial and Traoré and Coulibaly had a certain hold on the livestock trade and gold . It is from these large families that have formed powerful confraternities market in the West African region.
    This history shows that the spatial fragmentation resulting from the late great African empires has not fundamentally challenged the economic unity of the West African area, which was done through strong integration structures economic base.
    As against the fragmentation that results from the colonial era had the effect of dividing the sub-region between several colonizing antagonistic, despite a strong social solidarity among the superstructure colonized peoples.
    This is the legacy of antagonism between colonizers who now explains the failure of modern states to develop a real regional dynamics. But most of these states, through exchanges continue this tradition of unity so informelle.ces exchanges take two forms: my migration of people and livestock on the one hand, commercial activities on the other.
    In this work it is more a question of analyzing the impact of commercial activities on the spatial structure from the perspective of an overall development of the West African area. To do this we followed the following approach:
    1. The analysis of regional trade patterns throughout its historical context is crucial and the importance of trade flows, both official and unofficial;
    2. The payment of trade in particular the monetary issue;
    3. The impact of trade on the space across the urban-rural relations on the one hand, and those of neighboring states between neighbors on the other.