Institutions de micro finance autofinancées et autogérées en milieu rural

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Report

Report of D. Hans - 2003

Literature reference
Author
D. Hans
English title of the work
Microfinance institutions and self-managed self-funded rural
Title of the work
Institutions de micro finance autofinancées et autogérées en milieu rural
Year of publication
2003
Author's email
seibel@uni-koeln.de
Institution
Associations de Services Finances (ASF) au Bénin
Number of pages
13
Countries concerned
Italy
Associated thesauruses
ESPEs-Africa
Keywords ESPEs-Africa
Other topics about markets and institutions
Access to credit
Scheme of supervision of rural areas
Access to consumption credit
Saved on
2011-12-14
Modifed on
2011-12-14
Administrated by
aboudou fatiou

Abstract
Résumé
Les Associations de Services Financiers (ASF) du PAGER, République du Bénin
– Institutions de micro finance autofinancées et autogérées en milieu rural –
Les ASF sont des institutions financières locales à capital actionnaire, autofinancées et autogérées.
Elles sont contrôlées par la population villageoise, y compris par les femmes et les plus pauvres, qui
en sont propriétaires à titre individuel ou comme membres de groupes de caution solidaire. Au Bénin,
il n’existe pas de cadre juridique approprié pour la mise en place des IMF sur la base de capital
actionnaire.
Au début de 1997, des ASF ont été établies dans le cadre du PAGER, un projet financé par le FIDA,
par des ONG sans expérience préalable en financement rural. A la fin de 1999, ces ASF avaient un
taux de 38% d’impayés à trois mois et de 52% d’impayés à un jour sur leurs encours de crédit. De
plus, le taux d’intérêt requis, de 10% par mois, nécessaire pour générer une forte croissance du capital
sujet au prêt et un bon dividende, limitait la rentabilité des investissements des emprunteurs. En
décembre 2001, 1/5 des actionnaires avait quitté les ASF. DANIDA, co-financeur du projet, retirait
alors son support à la mise en place de nouvelles ASF.
Pendant deux ans, les mesures apportées pour corriger cette situation (suivi renforcé,
responsabilisation des élus et mesures de recouvrement) ont produit peu d’effet : ainsi, en février
2001, les taux d’impayés à 3 mois et à 1 jour étaient toujours de 33% et de 53% respectivement. Mais,
au cours du deuxième semestre de 2001 et en 2002, l’amélioration de l’encadrement et du contrôle
des animateurs, des gérants et des élus a entraîné un redressement spectaculaire. De sorte qu’en mars
2003, les impayés à 3 mois étaient tombés à 3,1% alors que les impayés à 1 jour n’étaient plus que de
13,7%. D’autres indicateurs d’efficience se sont aussi fortement améliorés : le résultat d’exploitation
était positif dans toutes les ASF, sauf 3, à la fin de 2002 ; une forte réduction des taux d’intérêt dans la
fourchette de 2 à 6% par mois dans la plupart des ASF ; un dividende de 20% en moyenne ; hors
subvention, 10 ASF ont la capacité financière requise pour couvrir les charges de suivi à 100%, et 7
ASF à plus de 90%.
Actuellement (mars 2003), les 44 ASF du PAGER couvrent 320 villages et leurs hameaux ; elles
regroupent 25 000 adhérents (dont plus de 50% de femmes), avec 15 479 actionnaires individuels et
10 764 emprunteurs ; elles détiennent un capital de 170,5 millions FCFA et des encours de crédit de
302,2 millions FCFA. On constate une forte expansion de la couverture de chaque ASF au PAGER
ainsi qu’au PROMIC, un projet du FIDA au Nord du pays démarré en 1999. Les deux projets
totalisent 144 ASF couvrant 820 villages, c’est-à-dire plus du tiers du pays.
Pour assurer la pérennisation des ASF, le PAGER et le PROMIC ont conjointement lancé des
interventions pour la mise en place d’une structure faîtière qui prendrait en charge les fonctions
actuellement assumées par les ONG des deux projets. En même temps, des statuts ont été préparés
pour l’enregistrement des ASF sous la seule option permise par la loi PARMEC, soit la mutuelle, ce
qui constitue un changement fondamental de la nature des ASF ! La question se pose alors si, dans la
zone UMOA, ce sont les besoins des populations et des IMF qui doivent s’adapter à la loi ou si c’est la
loi qui devra s’adapter aux besoins des IMF et de leurs clients.
Les principales recommandations pour assurer la pérennisation des ASF sont les suivantes :
𐂾 La bonne gouvernance renforcée par un suivi et une supervision effective,
𐂾 Le remboursement des prêts le jour d’échéance par la collecte organisée au niveau des villages,
𐂾 La mobilisation de l’épargne le jour du marché par des collecteurs rémunérés (méthode tontine),
𐂾 L’expansion de la couverture des ASF (nombre d’ASF, de villages, d’actionnaires, de services
financiers),
𐂾 Une structure faîtière et de prestation de services (représentation, encadrement, inter-financement),
𐂾 L’intégration du PAGER et du PROMIC dans un seul projet lié à la structure faîtière,
𐂾 Participation des deux projets au dialogue sur la politique nationale de micro finance, orienté vers
l’adaptation de la loi PARMEC aux besoins des IMF viables.
English abstract
Summary
Financial Services Associations (FSAs) of PAGER, Republic of Benin
- Institutions of Self-financed and self-managed micro-finance in rural areas -
FSAs are local financial institutions to shareholder equity, self-financed and self-managed.
They are controlled by the villagers, including women and the poor, who
own it individually or as members of solidarity groups. In Benin,
there is no appropriate legal framework for the establishment of MFIs on the basis of capital
shareholder.
In early 1997, the ASF was established as part of PAGER, a project funded by IFAD,
by NGOs with no prior experience in rural finance. At the end of 1999, the ASF had a
38% rate of unpaid three-month and 52% of unpaid one day on their outstanding loans. Of
Moreover, the interest rate required by 10% per month needed to generate strong capital growth
about the loan and a good dividend, limited return on investment of the borrowers. In
December 2001, one fifth of the shareholders had left the ASF. DANIDA, co-funder of the project, withdrew
then its support for the establishment of new ASF.
For two years, the measures made to rectify this situation (increased monitoring,
accountability of elected officials and recovery measures) have little effect: for example, in February
2001, delinquency rates at 3 months and 1 day were still 33% and 53% respectively. But
in the second half of 2001 and 2002, improving the management and control
facilitators, managers and elected officials led to a dramatic improvement. So that by March
2003, the unpaid three months fell to 3.1% while unpaid at 1 day were more than
13.7%. Other measures of efficiency have also greatly improved: the operating result
was positive in all the ASF, but 3 at the end of 2002, a sharp reduction in interest rates in the
range of 2 to 6% per month in most of the ASF, a dividend of 20% on average off
Grant, 10 ASF have the financial capacity to cover the costs of follow-up to 100%, and 7
ASF to over 90%.
Currently (March 2003), 44 ASF PAGER cover 320 villages and hamlets, and they
include 25,000 members (more than 50% women) with 15 479 individual shareholders and
10,764 borrowers, they hold a capital of FCFA 170.5 million and outstanding loans
302.2 million FCFA. There is a strong expansion of coverage of each ASF to PAGER
and the PROMIC, an IFAD project in the north of the country started in 1999. The two projects
total of 820 villages covering 144 ASF is to say more than a third of the country.
To ensure the sustainability of the ASF, the PAGER and PROMIC jointly launched
interventions for the establishment of an umbrella organization that would take over the functions
currently performed by the NGOs of the two projects. At the same time, the articles were prepared
for recording under the ASF only option permitted by law PARMEC or mutual, this
constitutes a fundamental change in the nature of the ASF! The question then arises whether, in
WAMU zone, it is the people's needs and MFIs to adapt to the law or if the
legislation that will meet the needs of MFIs and their clients.
The key recommendations to ensure the sustainability of ASF are:
𐂾 Good governance enhanced by an effective monitoring and supervision,
𐂾 The loan repayment due on the day by gathering organized at the village level,
𐂾 The mobilization of savings market day by collectors paid (tontine method)
𐂾 Expanding the coverage of ASF (number of ASF, villages, shareholder services
financial),
𐂾 An umbrella organization and service delivery (performance, leadership, inter-funding)
𐂾 Integration of PAGER and PROMIC in one project related to the apex,
𐂾 Participation of both projects to the national policy dialogue on microfinance-oriented
adaptation of the law PARMEC the needs of sustainable MFIs.

@techreport{1,
abstract = "Résumé
Les Associations de Services Financiers (ASF) du PAGER, République du Bénin
– Institutions de micro finance autofinancées et autogérées en milieu rural –
Les ASF sont des institutions financières locales à capital actionnaire, autofinancées et autogérées.
Elles sont contrôlées par la population villageoise, y compris par les femmes et les plus pauvres, qui
en sont propriétaires à titre individuel ou comme membres de groupes de caution solidaire. Au Bénin,
il n’existe pas de cadre juridique approprié pour la mise en place des IMF sur la base de capital
actionnaire.
Au début de 1997, des ASF ont été établies dans le cadre du PAGER, un projet financé par le FIDA,
par des ONG sans expérience préalable en financement rural. A la fin de 1999, ces ASF avaient un
taux de 38% d’impayés à trois mois et de 52% d’impayés à un jour sur leurs encours de crédit. De
plus, le taux d’intérêt requis, de 10% par mois, nécessaire pour générer une forte croissance du capital
sujet au prêt et un bon dividende, limitait la rentabilité des investissements des emprunteurs. En
décembre 2001, 1/5 des actionnaires avait quitté les ASF. DANIDA, co-financeur du projet, retirait
alors son support à la mise en place de nouvelles ASF.
Pendant deux ans, les mesures apportées pour corriger cette situation (suivi renforcé,
responsabilisation des élus et mesures de recouvrement) ont produit peu d’effet : ainsi, en février
2001, les taux d’impayés à 3 mois et à 1 jour étaient toujours de 33% et de 53% respectivement. Mais,
au cours du deuxième semestre de 2001 et en 2002, l’amélioration de l’encadrement et du contrôle
des animateurs, des gérants et des élus a entraîné un redressement spectaculaire. De sorte qu’en mars
2003, les impayés à 3 mois étaient tombés à 3,1% alors que les impayés à 1 jour n’étaient plus que de
13,7%. D’autres indicateurs d’efficience se sont aussi fortement améliorés : le résultat d’exploitation
était positif dans toutes les ASF, sauf 3, à la fin de 2002 ; une forte réduction des taux d’intérêt dans la
fourchette de 2 à 6% par mois dans la plupart des ASF ; un dividende de 20% en moyenne ; hors
subvention, 10 ASF ont la capacité financière requise pour couvrir les charges de suivi à 100%, et 7
ASF à plus de 90%.
Actuellement (mars 2003), les 44 ASF du PAGER couvrent 320 villages et leurs hameaux ; elles
regroupent 25 000 adhérents (dont plus de 50% de femmes), avec 15 479 actionnaires individuels et
10 764 emprunteurs ; elles détiennent un capital de 170,5 millions FCFA et des encours de crédit de
302,2 millions FCFA. On constate une forte expansion de la couverture de chaque ASF au PAGER
ainsi qu’au PROMIC, un projet du FIDA au Nord du pays démarré en 1999. Les deux projets
totalisent 144 ASF couvrant 820 villages, c’est-à-dire plus du tiers du pays.
Pour assurer la pérennisation des ASF, le PAGER et le PROMIC ont conjointement lancé des
interventions pour la mise en place d’une structure faîtière qui prendrait en charge les fonctions
actuellement assumées par les ONG des deux projets. En même temps, des statuts ont été préparés
pour l’enregistrement des ASF sous la seule option permise par la loi PARMEC, soit la mutuelle, ce
qui constitue un changement fondamental de la nature des ASF ! La question se pose alors si, dans la
zone UMOA, ce sont les besoins des populations et des IMF qui doivent s’adapter à la loi ou si c’est la
loi qui devra s’adapter aux besoins des IMF et de leurs clients.
Les principales recommandations pour assurer la pérennisation des ASF sont les suivantes :
𐂾 La bonne gouvernance renforcée par un suivi et une supervision effective,
𐂾 Le remboursement des prêts le jour d’échéance par la collecte organisée au niveau des villages,
𐂾 La mobilisation de l’épargne le jour du marché par des collecteurs rémunérés (méthode tontine),
𐂾 L’expansion de la couverture des ASF (nombre d’ASF, de villages, d’actionnaires, de services
financiers),
𐂾 Une structure faîtière et de prestation de services (représentation, encadrement, inter-financement),
𐂾 L’intégration du PAGER et du PROMIC dans un seul projet lié à la structure faîtière,
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