La dynamique des echanges regionaux des cereales en afrique de l’ouest

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Rapport technique de B. SOULE and S. GANSARI - 2010

  • Référence bibliographique
  • Année de publication
  • 2010
  • Auteur(s)
  • B. SOULE and S. GANSARI
  • Titre du document
  • La dynamique des echanges regionaux des cereales en afrique de l’ouest
  • Titre en anglais
  • The dynamics of regional trade in cereals in west africa
  • Adresse email de l'auteur
  • soule_goura@yahoo.fr/gansaris@yahoo.fr
  • Institution impliquée
  • MICHIGAN STATE UNIVERSITY/SYNGENTA
  • Nombre de pages
  • 111
  • Pays concerné(s)
  • Bénin
  • Thésaurus associé(s)
  • ESPEs-Africa
  • Mots-clé(s) ESPEs-Africa
  • Echanges régionaux transfrontaliers
    Echanges régionaux non transfrontaliers
    Autres échanges
    Echanges des autres céréales
    Politique Agricole régionale
    Politiques d’investissement régional
  • Enregistré le
  • 2011-12-14
  • Modifié le
  • 2011-12-14
  • Administré par
  • aboudou fatiou
  • Résumé
  • RESUME
    I.
    Le commerce intra régional officiel ouest africain demeure faible comparé au non officiel pour lequel les statistiques donnent souvent une image tronquée du phénomène. Il représente ainsi environ 16% de la valeur globale des transactions commerciales de la région selon les sources les plus optimistes.
    II.
    Le marché régional des produits céréaliers et des légumineuses, notamment le niébé, qui les accompagne souvent, constitue une composante essentielle des échanges régionaux, même si l’ampleur des transactions est encore mal connue, bien que les meilleurs systèmes régionaux d’information soient concentrés sur cette catégorie de produits.
    III.
    L’hypothèse de ce travail est que, corrélativement à la forte augmentation de la production des céréales et des mutations de la demande, notamment la forte segmentation de la consommation au cours des vingt dernières années, il en a résulté une transformation du commerce de ces produits. Cette dynamique implique une modification des bassins de production et de consommation : augmentation et réorientation de la direction des flux.
    Les mutations des bassins de production
    IV.
    En effet, la production des céréales (maïs, mil, sorgho et riz paddy) est passée de quelques 16 millions de tonnes en 1980 à environ 52 millions de tonnes en 2008. En général, le rythme d’accroissement des productions agricoles estimé à environ 4% est supérieur à celui de la population, estimé à 2,6%. L’augmentation de la production des céréales s’explique par le doublement des surfaces cultivées, alors que les rendements ne progressent que de 14%.
    V.
    Le volume de la production du maïs a été multiplié par plus de cinq, et celui du riz par trois. Outre des gains de productivité obtenus par ces spéculations, on assiste aussi à une extension de leur zone de production.
    VI.
    Les bassins traditionnels de production céréalière excédentaires ont globalement conservé leur conserver leur prééminence (middle belt et Nord du Nigeria, Mali et Burkina-Faso) :
    VII.
    La production du mil est restée l’apanage des pays sahéliens, notamment du Nord du Nigeria, du Niger, du Burkina Faso et du Mali. Afrique de l’Ouest. Ce bassin fournissait 69 % en 1980-1990 ; 73% en 1990-2000 et 74,5 % entre 2000 et 2006 de la production régionale du mil.
    VIII.
    Le bassin de production du sorgho est moins homogène que celui du mil. Deux pays, le Nigeria et le Burkina-Faso constituent les principaux foyers, quasiment dans la même proportion depuis une trentaine d’années. Suivent le Mali et le Niger. Ce dernier pays a légèrement amélioré sa position entre 1980 et 2006.
    IX.
    Bien que le maïs aie depuis quelques années, conquis les bassins intérieurs de production, notamment les aires traditionnelles de culture du mil et du sorgho, sous l’impulsion du coton, cette céréale demeure l’apanage des pays côtiers. Deux bassins se dégagent clairement : le Nigeria et un groupe de quatre pays côtiers ; le Bénin, le Togo, la Côte-d’Ivoire et le Ghana, qui fournissent entre 83 et 90 % de la production régionale du maïs.
    X.
    La production du riz est moins concentrée que celle des autres céréales, bien que trois bassins se dégagent assez clairement. Le premier bassin est incontestablement le Nigeria qui fournit plus de 40 % de la production régionale. Suit le bassin formé par la Guinée et le Mali qui fournit actuellement environ 30% de l’offre régionale.
    11
    XI.
    On peut imputer cette faible dynamique des bassins de production, à la faible transformation des systèmes de production, marqués par la prévalence des petites exploitations familiales1, un faible recours aux intrants (une sous utilisation des engrais et des semences améliorées) et une faible mécanisation. Le rendement de l’ensemble des quatre principales céréales (maïs, sorgho, riz et mil) produites dans la région reste très faible, environ 1179 kg par hectare comparé aux 6 tonnes à plus de 12 tonnes réalisés en Asie et en Europe sur le blé, le maïs et le riz
    La dynamique de la demande et de la consommation
    XII.
    La demande ouest africaine des céréales a beaucoup évolué au cours des trente dernières années en rapport avec trois facteurs essentiels : (i) l’augmentation très rapide de population, accroissement qui s’accompagne de profondes mutations du peuplement et corrélativement des habitudes alimentaires, (ii) la demande de l’industrie agro-alimentaire en pleine expansion en dépit de la crise et (iii), la demande pour l’alimentation animale.
    XIII.
    La population ouest africaine croît à un rythme de 2,6%, avec des pointes de 3 % dans certains pays. En effet, selon le Club du sahel et de l’Afrique de l’Ouest, la population ouest africaine était estimée à 77,6 millions d’âmes en 1960. En 1980, elle est passée à 132,3 d’habitants, en 2000, les estimations la portent à 223,4 millions et à 300 millions en 2010. Selon les analystes, l’Afrique de l’Ouest abritera 353 millions d’habitants en 2030 et 455 millions en 2030.
    XIV.
    Sur le long terme, cette dynamique induit une transformation profonde des habitudes alimentaires, favorisées par l’urbanisation, l’amélioration du pouvoir d’achat d’une importante couche de la population, et les effets des aides alimentaires qui ont permis l’introduction dans les habitudes de consommation, de nombreux produits que la région génère très peu : riz, produits dérivés du blé notamment.
    XV.
    Il en résulte une segmentation de la demande qui induit la cohabitation de deux principaux bassins aux caractéristiques bien distinctes.
    a.
    Le bassin sahélien correspond aux grandes agglomérations urbaines allant du Nord du Nigeria jusqu’en Guinée, en passant surtout par le Niger et le Burkina et le Mali. Ce bassin est caractérisé par la prévalence d’un modèle de consommation fortement dominé par les céréales locales notamment le mil, le sorgho et le riz complétées depuis quelques années par le maïs. Cette zone a une norme moyenne de consommation par habitant de 220 kg. La part des céréales locales dans le volume total des céréales consommées dépasse souvent les 60% et peut atteindre des pointes de 70 à 80 % dans certains pays comme le Niger et le Mali.
    b.
    Le bassin côtier correspond cette région qui s’étant du Sud du Nigeria au Sénégal. C’est la zone la plus urbanisée de l’Afrique de l’ouest, notamment la grande conurbation qui va de Abba au sud-est du Nigeria à Abidjan en Côte-d’Ivoire. Ce bassin a connu une nette évolution des habitudes alimentaires des populations qui substituent la consommation des produits à tubercules et racines (ignames, patates douces, manioc) aux céréales dont l’essentiel est importé du marché international. Plus de 60 à 75% des céréales importées du marché international et circulant dans la région sont destinées à la satisfaction des besoins alimentaires des populations de cette zone.
    XVI.
    La demande des céréales à des fins d’autres usages : industrie agro-alimentaire et consommation animale a également progressé dans la région. Elle est assez consistante dans certains pays comme le Nigeria, la Côte-d’Ivoire, le Ghana et le Sénégal. Elle porte pour l’essentiel sur le maïs. La région doit encore importer d’importantes quantités pour satisfaire la demande régionale.
    1 Au Nigeria, on rencontre cependant de grandes fermes agricoles
    12
    La dynamique des échanges régionaux
    XVII.
    Le commerce régional des produits céréaliers a connu une nette intensification au cours de la décennie soixante dix, en lien avec les crises de famine qui ont secoué les régions sahéliennes, l’évolution des habitudes alimentaires, et l’augmentation de la production. Ils sont alimentés tant par les produits régionaux que par ceux importés du marché international. La dynamique des transactions laisse entrevoir :
    XVIII.
    un fort développement des flux infra territoriaux résultant de la connexion de plus en plus poussée entre les bassins de production et les centres de consommation générés par l’urbanisation galopante des différents pays de la région et la demande industrielle2 et animale.
    XIX.
    Une accentuation de la segmentation spatiale et structurelle du marché, qui se manifeste sur deux plans : (i) une forte zonation des flux et (ii) une présence de plus en plus marquée du riz importé dans les transactions de céréales sur les marchés urbains. Les échanges structurent l’espace régional en cinq réseaux marchands céréaliers plus ou moins décloisonnés les uns des autres.
    i.
    Le sous espace Ouest, polarisé par le Sénégal. Il est marqué par des flux du riz local et du mil et du sorgho
    ii.
    Le sous espace Centre animé par la Côte-d’Ivoire et le Ghana avec leurs voisins (Togo, Mali et Burkina), marqué par des flux du maïs.
    iii.
    Le sous espace Est polarisé par le Nigeria et ses voisins, qui anime d’importants flux de mil, de sorgho, du maïs, du niébé et la réexportation du riz. Plus de 60 % des flux de transaction des céréales locales sont animés par ce sous espace
    iv.
    La zone de conurbation Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, baptisée zone de coprospérité où circulent de faibles quantités de maïs et entre 300 000 et 500 000 tonnes de riz de réexportation du Bénin en direction du Nigeria.
    v.
    La bande Sahélienne qui implique des flux de mil/sorgho entre le Mali, la Mauritanie, le Burkina, le Nigeria et le Niger.
    XX.
    Une rupture de la longue période de relative stabilité des prix des produits alimentaires, en général et des céréales en particulier, en lien avec les tendances générales du marché international. En effet, sur les traditionnelles fluctuations inter saisonnières et annuelles des prix des céréales locales, s’est greffée la flambée des prix des produits importés dès fin 2007 et début 2008. Si le niveau de transmission de ces hausses sur les prix des céréales locales est encore fortement discuté, il n’en demeure pas moins que le phénomène a induit une augmentation des prix qui demeure élevée comparée à leur niveau des cinq dernières années. Les analystes prévoient un maintien sur une période longue cette tendance des prix des céréales sur le marché ouest africain.
    XXI.
    les modes de transactions ont peu évolué. Si des organisations socioprofessionnelles à la base s’impliquent de plus en plus dans le négoce et les transactions des céréales à travers les interprofessions, les systèmes de ventes groupées (warrantage et autres banques de céréales), les échanges régionaux sont toujours dominés par les négociants traditionnels, qui s’organisent de plus en plus en réseaux tel le RESEAO. Le mode d’organisation est assimilable à « des ensembles de relations sociales autour de l’échange structuré par les classes et les institutions, Grégoire E, 1986 »
    2
    13
    XXII.
    Ces acteurs sont appuyés par des systèmes d’information, qui bien que, ne permettant pas encore d’avoir une idée exacte de la structure du marché (niveau de l’offre et de la demande) ne constituent pas moins un instrument de mise en réseaux des différents opérateurs du secteur agro-alimentaire.
    XXIII.
    Les transactions transitent par les supports traditionnels des échanges, notamment les marchés périodiques situés, soit à l’intérieur des Etats, soit dans les périphéries frontalières, c'est-à-dire dans ces régions à cheval sur deux ou trois pays. Selon leur localisation, l’ampleur de leurs transactions, certains marchés, de par leur fonctionnement sont devenus les principaux baromètres des échanges régionaux et de bien d’autres indicateurs, telle que la conjoncture alimentaire. On distingue les marchés de, (i) directeurs de regroupement, (ii) frontaliers (ou relais / de transit), (iii) terminaux de consommation
    XXIV.
    Si on ne connaît pas avec exactitude le volume des échanges régionaux, du fait du faible enregistrement des flux, les statistiques officielles, toutes sources confondues indiquent une augmentation sensible des importations du riz, du blé et de la farine de blé. les transactions demeurent importantes et semblent progresser d’une année à l’autre (MISTOWA, 2008).
    XXV.
    Les transactions régionales portent sur plusieurs millions de tonnes de céréales, notamment du mil, du sorgho et du maïs local. Les estimations effectuées par diverses missions montrent une relative intensification des exportations nigérianes et béninoises de céréales en direction du Niger. Selon les derniers travaux du (CILSS, 2010) « la zone soudanienne expédie environ 10,000 tonnes de céréales sèches vers le Sahel oriental chaque semaine, flux qui permet de résorber les déficits céréaliers de la zone. Des dix mille tonnes, entre 1500 et 2000 tonnes sont fournies par le Bénin, le reste provient du Nord du Nigeria. Ce pays demeure le plus gros exportateur de céréales de la région.
    XXVI.
    Le riz occupe le premier poste des importations céréalières de l’Afrique de l’Ouest. Entre (1980-1990) et (2005-2008), les importations de riz ont été multipliées par plus de 4. En effet d’un volume de 1750 000 tonnes en 1980-1982, les importations sont passées à 2 200 000 tonnes en 1990-1992, puis à 3 870 000 en 2000-2002 pour bondir à près de 8 millions de tonnes en 2008.
    XXVII.
    Les importations du Blé et de la farine de blé sont nettement moins importantes, même si elles connaissent une courbe tendancielle similaire. Selon les statistiques de la FAO, les importations du blé et de la farine du blé ont enregistré une évolution identique à celle du riz au cours de la période considérée, avec un accroissement de 290,17% entre 1980 et 2005. Par contre, entre 2005 et 2007, ces importations de blé ont régressé d’environ 25 %.
    XXVIII.
    Sur la période 2004-2006, les importations de céréales et dérivés, notamment la farine de blé ont représenté environ 18% de l’offre totale brute de produits céréaliers de la région. Cette proportion atteint environ 20 % en 2008, du fait de l’augmentation des importations défiscalisées de riz pour juguler la crise alimentaire née de la flambée des prix des produits de base
    XXIX.
    La réexportation née dans les années 80 du fait des disparités de politiques commerciales et fiscales et qui impliquait une dizaine pays, est de plus en plus restreinte au sous espace Est. Les volumes de riz réexportés par le Bénin en direction du Nigeria varient entre 150 000 et 400 000 tonnes par an. Le Niger réexporte en direction de la fédération entre 100 000 et 150 000 tonnes de riz et de la farine de blé.
  • Résumé en anglais
  • SUMMARY
    I.
    Intra-regional trade official West Africa remains small compared to unofficial statistics which often give a distorted picture of the phenomenon. It represents about 16% of the total value of trade transactions in the region according to sources the most optimistic.
    II.
    The regional market for cereals and legumes, including cowpea, which often accompanies, is an essential component of regional trade, although the extent of transactions is still poorly understood, although the best regional information systems are concentrated this product category.
    III.
    The hypothesis of this work is that, in correlation with the large increase in grain production and changes in demand, particularly the strong segmentation of consumption over the last twenty years he has led a transformation of trade in these products. This dynamic implies a change in production areas and consumption: increase and shift in the direction of flow.
    Mutations in the production areas
    IV.
    Indeed, the production of cereals (maize, millet, sorghum and paddy rice) increased from some 16 million tons in 1980 to about 52 million tonnes in 2008. In general, the rate of increase of agricultural production estimated at about 4% higher than that of the population, estimated at 2.6%. The increase in grain production due to the doubling of cultivated land, while yields rose by only 14%.
    V.
    The volume of corn production has increased more than five, and rice by three. In addition to productivity gains achieved by these speculations, there is also an extension of their production area.
    VI.
    The traditional pool of surplus cereal production have generally retained their preeminence retain their (middle belt and northern Nigeria, Mali and Burkina Faso):
    VII.
    Millet production has remained the preserve of the Sahelian countries, especially in northern Nigeria, Niger, Burkina Faso and Mali. West Africa. This pond provided 69% in 1980-1990, 73% in 1990-2000 and 74.5% between 2000 and 2006 of the regional production of millet.
    VIII.
    The pool of sorghum production is less homogeneous than millet. Two countries, Nigeria and Burkina Faso are the main home, almost in the same proportion over the last thirty years. Follow Mali and Niger. The latter has slightly improved its position from 1980 to 2006.
    IX.
    Although corn ale in recent years, conquered the inland basins of production, including traditional areas of cultivation of millet and sorghum, driven cotton, rice remains the prerogative of the coastal countries. Two basins emerge clearly: Nigeria and a group of four coastal countries; Benin, Togo, Ivory Coast and Ghana, which provide between 83 and 90% of regional production of corn.
    X.
    Rice production is less concentrated than other cereals, although three pools emerge quite clearly. The first basin is undoubtedly Nigeria, which provides over 40% of regional production. After the basin formed by Guinea and Mali, which currently provides about 30% of the regional supply.
    11
    XI.
    We can attribute this low dynamic production areas, low transformation of production systems, characterized by the prevalence of small farms familiales1, low use of inputs (one in use of fertilizers and improved seeds) and a low level of mechanization. The performance of all four major grains (corn, sorghum, rice and millet) produced in the region remains very low, approximately 1179 kg per hectare compared to 6 tonnes to over 12 tonnes achieved in Asia and Europe on wheat , corn and rice
    The dynamics of demand and consumption
    XII.
    West African demand for cereals has evolved over the last thirty years in relation to three factors: (i) the very rapid increase in population growth which is accompanied by profound changes in the population and correspondingly eating habits, ( ii) the application of the food industry growing despite the crisis and (iii), the demand for animal feed.
    XIII.
    The West African population growing at 2.6%, with peaks of 3% in some countries. According to the Club du Sahel and West Africa, the West African population was estimated at 77.6 million people in 1960. In 1980, it rose to 132.3 inhabitants in 2000 to cover the estimated 223.4 million and 300 million in 2010. Analysts said the West African house 353 million in 2030 and 455 million in 2030.
    XIV.
    In the long run, this process leads to a profound change in eating habits, fostered by urbanization, improving purchasing power of a large segment of the population, and the effects of food aid that allowed the introduction in consumption patterns, many products that the region generates very little rice, wheat products in particular.
    XV.
    The result is a segmentation of demand, which induces the coexistence of two main pools with distinct characteristics.
    a.
    The Basin is Sahelian with large urban areas from northern Nigeria to Guinea, from above by Niger and Burkina Faso and Mali. This basin is characterized by the prevalence of consumption model strongly dominated by local cereals such as millet, sorghum and rice supplemented in recent years by the corn. This area has an average standard of per capita consumption of 220 kg. The share of local cereals in total cereal consumption often exceeds 60% and can reach peaks of 70 to 80% in some countries such as Niger and Mali.
    b.
    The coastal basin is a region that stretches from southern Nigeria to Senegal. This is the most urbanized area of ​​West Africa, particularly the large conurbation that goes from Abba to the south-eastern Nigeria to Abidjan in Ivory Coast. This basin has been a distinct shift in eating habits that substitute the consumption of root and tuber (yams, sweet potatoes, cassava), cereals, most of which is imported from international market. Over 60 to 75% of imported grain in the international market and circulating in the area are intended to satisfy the food needs of people in the area.
    XVI.
    Demand for cereals for other uses: food industry and animal consumption has also increased in the region. It is quite consistent in countries like Nigeria, Ivory Coast, Ghana and Senegal. It focuses mainly on corn. The region still needs to import large quantities to meet regional demand.
    1 In Nigeria, however, we find large farms
    12
    The dynamics of regional trade
    XVII.
    Regional trade in cereals has increased markedly during the decade of seventies, in conjunction with famine crises that shook the Sahelian regions, changes in eating habits, and increased production. They are powered by both regional products than those imported from the international market. The dynamics of transactions suggests:
    XVIII.
    strong development flows resulting from the infra territorial connection between increasingly advanced production areas and consumption centers generated by the urbanization of the different countries of the region and demand industrielle2 and animals.
    XIX.
    An emphasis on the spatial and structural segmentation of the market, which is manifested in two ways: (i) strong zonation of flows and (ii) presence of an increasingly marked in imported rice grain transactions in urban markets. The exchange structure the space of five regional trading networks more or less seamless grain from each other.
    i.
    The subspace W, polarized by Senegal. It is marked by the flow of local rice and millet and sorghum
    ii.
    The subspace Centre led by the Ivory Coast and Ghana with their neighbors (Togo, Mali and Burkina Faso), marked by the flow of corn.
    iii.
    The subspace is polarized by Nigeria and its neighbors, which leads to large flows of millet, sorghum, maize, cowpea and re-export of rice. Over 60% of the transaction flow of local cereals are driven by the subspace
    iv.
    The area of ​​Greater Nigeria, Benin, Togo, Ghana, called co-prosperity zone in which circulating small amounts of maize and 300 000 to 500 000 tonnes of rice for re-export of Benin to Nigeria.
    v.
    The Sahelian region which means the flow of millet / sorghum between Mali, Mauritania, Burkina Faso, Nigeria and Niger.
    XX.
    A break in the long period of relative stability of food prices in general and cereals in particular, in connection with the general trends of the international market. Indeed, the traditional seasonal and annual fluctuations in international prices of local cereals, has been grafted the soaring prices of imported products from late 2007 and early 2008. If the level of transmission of these increases on the prices of local cereals is still strongly debated, the fact remains that the phenomenon has led to an increase in the price remains high compared to their level five years. Analysts predict a continued over a long period trend in grain prices on the West African market.
    XXI.
    patterns of transactions have changed little. If socio-professional organizations at the base increasingly involved in trading and trading of grain through the inter-systems, bundling (warehouse receipt or other cereal banks), regional trade is still dominated by traders traditional organizing themselves more and more networks such as RESEAO. The organizational structure is similar to "sets of social relations around the exchange structured classes and institutions, Gregory E, 1986"
    2
    13
    XXII.
    These actors are supported by information systems, which although not yet to have an exact idea of ​​the structure of the market (the supply and demand) is not less an instrument of development networks of various operators in the food industry.
    XXIII.
    Transactions pass through the traditional media of exchange, including periodic markets located either within states or in the peripheral border, that is to say in these regions straddling two or three countries. Depending on their location, the extent of their transactions, some markets, by their operation have become the main barometer of regional trade and many other indicators, such as the food situation. We distinguish between markets, (i) directors of consolidation, (ii) border (or relay / transit), (iii) consumer terminals
    XXIV.
    If you do not know the exact volume of regional trade, because of the low flow record, official statistics from all sources show a significant increase in imports of rice, wheat and wheat flour. transactions remain important and seem to progress from one year to another (MISTOWA, 2008).
    XXV.
    Regional transactions involve several million tons of cereals, including millet, sorghum and local maize. Estimates made by various missions show a relative increase in exports of cereals Nigerian and Benin to Niger. The latest work of (CILSS, 2010) "the Sudan zone sends about 10,000 tonnes of cereals to the Sahel dry oriental weekly flows that can absorb the cereal deficits in the area. Ten thousand tons, between 1500 and 2000 tons are supplied by Benin, the rest comes from northern Nigeria. The country remains the largest grain exporter in the region.
    XXVI.
    Rice served as the first cereal imports of West Africa. Between (1980-1990) and (2005-2008), rice imports have increased more than 4. Indeed a volume of 1750 000 tonnes in 1980-1982, imports increased to 2.2 million tonnes in 1990-1992, then to 3.87 million in 2000-2002 to jump to nearly 8 million tons in 2008.
    XXVII.
    Imports of wheat and wheat flour are much less important, even if they are experiencing a similar trend curve. According to FAO statistics, imports of wheat and wheat flour showed a trend similar to that of rice during the period, with an increase of 290.17% between 1980 and 2005. By cons, between 2005 and 2007, imports of wheat decreased by about 25%.
    XXVIII.
    Over the period 2004-2006, imports of cereals and cereal products, including wheat flour accounted for about 18% of the total supply of raw grain products in the region. This proportion reached 20% in 2008, due to the increase in tax-free imports of rice to curb the food crisis created by the soaring prices of commodities
    XXIX.
    The re-born in the 80s because of differences in trade and tax policies, which involved a dozen countries, is increasingly restricted to the subspace East. The volumes of rice re-exported from Benin to Nigeria vary between 150,000 and 400,000 tonnes per year. The Niger re-exports towards the federation between 100,000 and 150,000 tons of rice and wheat flour.