new "Coton et changement climatique : Impacts et options de réduction et d'adaptation"

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Technical document of M. Kasterine, M. Knappe - 2011

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  • Literature reference
  • Author
  • M. Kasterine, M. Knappe
  • English title of the work
  • new "COTTON AND CLIMATE CHANGE: IMPACTS AND REDUCTION AND ADAPTATION OPTIONS"
  • Title of the work
  • new "Coton et changement climatique : Impacts et options de réduction et d'adaptation"
  • Year of publication
  • 2011
  • Author's email
  • kasterine(at)intracen.org, knappe@intracen.org
  • Institution
  • Centre du commerce International
  • URL Address
  • http://www.slire.net/download/2058/coton_et_changement_climatique.pdf
  • Countries concerned
  • Africa (Continent)
    Central America Caribbean (Continent)
    North America (Continent)
    South America (Continent)
    Asia (Continent)
  • Associated thesauruses
  • Saved on
  • 2013-07-26
  • Modifed on
  • 2013-07-26
  • Administrated by
  • OUATTARA B. Marcel
  • Abstract
  • L’un des grands enjeux du développement consiste à garantir la sécurité alimentaire pour les populations pauvres du monde entier tout en améliorant la viabilité de la production et de la consommation d’aliments et de fibres. Le coton représente une culture importante pour les populations démunies. Les exportations de ces récoltes provenant de pays en développement se sont élevées à 2,8 milliards de $E.-U. dollars des États-Unis en 2009 et 2010 et ont ainsi assuré le revenu de plusieurs millions d’agriculteurs. La chaîne de valeur du coton participe au changement climatique tout en étant exposée aux impacts de celui-ci. Ce document étudie les menaces que représente le changement climatique pour la production de coton ainsi que les possibilités de réduction et d’adaptation concernant cette évolution.

    Impact de la production de coton sur le changement climatique

    La production de coton est à la fois actrice et « victime » du changement climatique. La production, la
    transformation, le commerce et la consommation agricoles participent aux émissions mondiales à hauteur de 40 % si l’on prend en compte la déforestation dans le calcul. La production de coton représente entre 0,3 % et 1 % du total des émissions de GES mondiales.
    La production, notamment dans les régions tropicales du monde, semble vouée à subir une hausse des températures, une réduction de l’humidité du sol, des conditions météorologiques plus extrêmes encore, ainsi que des inondations.
    Ce rapport synthétise l’impact de la production et de la consommation de coton sur le changement climatique ainsi que les possibilités et les mesures d’incitation à la réduction des émissions. Il analyse
    également l’impact du changement climatique sur la production de coton ainsi que les possibilités d’adaptation à cette évolution.
    Ce rapport n’est pas une étude scientifique formelle de ces impacts, mais cherche davantage à mettre en relief les principaux problèmes et à susciter un débat sur les interactions entre culture du coton,
    changement climatique et commerce.

    Réduction des émissions générées par la chaîne de valeur du coton

    Les émissions de gaz à effet de serre dans la chaîne de valeur du coton sont principalement générées lors de la phase d’utilisation par le consommateur (30 % à 60 %) et de fabrication (20 % à 30 %). Les
    émissions issues de la production de coton représentent seulement 5 % à 10 % du total des émissions. Aussi, les mesures d’efficience énergétique, l’éducation des consommateurs, l’innovation technologique et le prix du carbone sont les principaux outils disponibles pour réduire les émissions dans la chaîne d’approvisionnement. Le secteur agricole recherche néanmoins des moyens de réduire ses émissions.
    Environ 90 % du potentiel technique de réduction des émissions provenant de la production agricole réside dans la séquestration du carbone dans le sol. Soixante-dix pourcent de ce potentiel se situent dans les pays en développement. L’augmentation de la séquestration du carbone est en majeure partie rendue possible par le passage aux bonnes pratiques agricoles. Les émissions peuvent être davantage réduites moyennant une utilisation plus rentable des intrants (eau, carburants et produits agrochimiques).
    Au sein même de la chaîne d’approvisionnement, les détaillants se montrent plus exigeants envers les exportateurs en termes d’empreinte carbone des produits (ECP), et ceux-ci sont tenus de communiquer des informations concernant leurs initiatives de réduction des émissions de carbone. Les possibilités offertes aux agriculteurs sur les marchés du carbone, qui imposeraient aux marchés de payer pour la fourniture de services écologiques tels que la séquestration du carbone, restent aujourd’hui très limitées.
    La demande en coton biologique est en partie générée par son empreinte carbone plus faible que celle du coton produit à l’aide de produits agrochimiques.

    Impact du changement climatique sur la production de coton

    L’agriculture est extrêmement vulnérable face au changement climatique. L’augmentation des températures, l’évolution des précipitations et l’accroissement de la prévalence des parasites et des
    maladies auront pour effet à long terme de réduire les rendements et d’engendrer de mauvaises récoltes.
    Malgré quelques améliorations localisées en fonction des cultures et des régions, l’ensemble des impacts prévus sur le secteur de l’agriculture devrait être néfaste et, de ce fait, menacer la sécurité alimentaire mondiale. Cette appréciation s’applique largement aux impacts régionaux de la production de coton.

    Impacts du changement climatique sur la production de coton par pays

    Dans l’ensemble, les impacts négatifs du changement climatique sur la production de coton se rapportent à une réduction des ressources en eau destinées à l’irrigation, notamment dans la région du Xinjiang (Chine), au Pakistan, en Australie et dans l’ouest des États-Unis. Le stress thermique risque d’affaiblir les rendements, en particulier au Pakistan, tandis que dans d’autres pays, la hausse limitée des températures pourrait favoriser la culture des cotonniers et prolonger la saison de croissance du coton. L’augmentation limitée du CO2 dans l’atmosphère pourrait également favoriser les rendements de coton. Les impacts du changement climatique sur les précipitations seront, selon toute vraisemblance, positifs dans la région du Fleuve Jaune (Chine), en Inde, dans la région sud-est des États-Unis et la région sud-est de l’Anatolie (Turquie). Les impacts sur les précipitations au Brésil et en Afrique de l’ouest et centrale restent incertains.
    Le coton est cultivé à des fins commerciales dans plus de 70 pays différents, principalement dans la bande de latitude située entre 37°N et 32°S. Le coton est particulièrement adapté aux environnements arides et semi-arides, où sa culture est alimentée par les eaux pluviales ou l’irrigation. Près de 53 % des zones de culture du coton du monde et 73 % de toutes les zones de culture de fibres font l’objet d’une irrigation complète ou d’appoint.
    Le coton affiche une certaine résilience aux fortes températures et à la sécheresse en raison de sa racine pivotante verticale. Toutefois, cette culture est sensible à l’hydraulicité, notamment à hauteur de floraison et de formation de la capsule. La hausse des températures favorise le développement des cotonniers, sauf lorsque les températures en journée excèdent 32º C. L’augmentation limitée du CO2 dans l’atmosphère favorise également le développement des cotonniers.
    Selon les prévisions, les insectes devraient s’adapter au changement climatique grâce à leur capacité d’adaptation de leur température corporelle à la température ambiante. Les insectes qui envahissent
    actuellement les plants de coton devraient survivre, voire se développer dans d’autres types d’environnements.
    Les approvisionnements en coton pourront tirer profit des fortes températures à mesure que de nouvelles zones de production seront mises en place dans des espaces jusqu’alors non utilisés pour la culture du coton. Si les impacts généraux du changement climatique sur la production et le commerce du coton sont très difficiles à prévoir, il reste possible de formuler dès à présent certaines observations :
    • La Chine est de loin le plus grand producteur et consommateur de coton. La production dans la
    région ouest du Xinjiang dépend presque entièrement de l’irrigation. L’hydraulicité devrait décliner et la pression sur la consommation d’eau augmenter. Selon toute probabilité, la production le long du
    Fleuve Jaune devrait baisser à la suite d’un affaiblissement relatif des rendements et de la concurrence des cultures vivrières. La production le long du Fleuve Jaune est très importante et pourra tirer profit d’une saison de croissance prolongée à mesure que les températures augmentent.
    Les précipitations en Chine devraient s’accroître et favoriser ainsi la production, notamment en association avec l’augmentation limitée de la température et du CO2 dans l’atmosphère.
    • L’Inde est le deuxième producteur de coton au monde. La production est répartie sur plusieurs régions et zones agro-écologiques. Les températures devraient augmenter partout en Inde.
    L’intensité des précipitations pendant la mousson risque de devenir un problème de plus en plus conséquent. La hausse des températures dans les régions déjà chaudes risquent d’entraver le développement du coton et la formation des fruits. La production de coton alimentée par les eaux
    pluviales pourra pâtir d’une variabilité climatique accrue susceptible d’entraîner des périodes de sécheresse ou d’inondations. Les cultures de coton irriguées, notamment dans le nord de l’Inde,risquent de se trouver confrontées à une baisse de l’hydraulicité en raison de la réduction en amont des neiges et des glaces provenant des glaciers et des champs de neige de l’Himalaya et du Plateau tibétain.
    • Les États-Unis d’Amérique sont le troisième pays producteur et le plus grand exportateur de coton du monde. Les rendements de coton devraient augmenter et s’accompagner d’une hausse limitée des températures et du CO2 dans l’atmosphère. Toutefois, on prévoit également une augmentation du nombre de jours très chauds. Les impacts du changement climatique sur les précipitations sont
    variables selon les régions. Les zones de culture du coton principalement alimentées par les eaux pluviales dans les régions du sud-est et du centre-sud pourront se trouver confrontées à une intensification des précipitations et à des événements météorologiques extrêmes. La production dans le sud-ouest et l’ouest du pays repose majoritairement sur l’irrigation. Dans ces zones, le problème de l’hydraulicité prendra probablement de l’ampleur en raison de l’épuisement accru des
    eaux souterraines et de la réduction et de l’irrégularité accrue des eaux de fonte estivales en provenance des Montagnes Rocheuses.
    • Selon toute probabilité, le Pakistan sera la plus grande victime du changement climatique en termes d’agriculture et de production de coton. Dans ce pays, l’agriculture repose majoritairement sur
    l’irrigation assurée par l’eau puisée dans le fleuve Indus, qui fournira de moins en moins d’eau à mesure que les glaciers et les champs de neige de l’Himalaya et du Plateau tibétain perdront en volume. Le fleuve Indus joue un rôle très important dans l’activité agricole du Pakistan. Dans cette région, la production de coton se déroule déjà dans des conditions sous-optimales en termes de fortes températures. Les hausses de températures supplémentaires prévues pour la saison de
    croissance auront pour effet d’affaiblir le rendement.
    • L’Ouzbékistan pourra éventuellement profiter d’une hausse limitée des températures, à condition d’empêcher la salinisation du sol. L’augmentation des températures du sol à la suite du changement
    climatique devrait favoriser la production moyennant un démarrage précoce et un terme retardé de la saison de croissance du coton. L’hydraulicité est une contrainte capitale dans la mesure où
    l’intégralité des cultures de coton ouzbèques est irriguée. La question de la répartition transfrontalière de l’eau est au coeur des préoccupations. Enfin, la monoculture à grande échelle de coton irrigué a entraîné l’épuisement et la salinisation du sol de manière conséquente. Le
    changement climatique risque d’intensifier le processus de salinisation, avec pour conséquence une réduction du rendement des cultures.
    • Le secteur du coton brésilien s’est rapidement développé au cours des dix dernières années, à la suite de la mise en culture de nouvelles terres dans le cerrado, une vaste savane tropicale concentrée en particulier dans la région du Mato Grosso. On prévoit une hausse des températures
    au rythme du changement climatique. Les impacts sur les précipitations restent en revanche mal définis car les modèles de climat ne sont pas suffisamment élaborés pour avoir une vision claire de l’avenir. Les prévisions pour l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud tropicale vont d’une réduction de 20 % à 40 % à une augmentation de 5 % à 10 % d’ici 2080. Le développement futur du coton au Brésil dépendra globalement du rythme de la déforestation dans le « cerrado », de l’avenir de la
    production de soja concurrente et de la fertilité du sol à long terme sur les nouvelles terres cultivées.
    • Le coton est le moteur économique des économies rurales de nombreux pays francophones d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale. Les politiques de taux de change défavorables découragent actuellement les exportations et les problèmes d’organisation et de restructuration du
    secteur gênent la croissance de la production de coton. On prévoit une hausse des températures en raison du changement climatique. L’impact sur le rythme des précipitations reste néanmoins mal déterminé pour cette partie de l’Afrique.
    • La production de coton en Turquie est en baisse en raison des coûts relativement élevés. La consommation de coton dépend fortement des importations opérées par les États-Unis. L’intégralité des cultures de coton turques est irriguée. La moitié du coton est cultivé à proximité de la Méditerranée, dans la région de la mer Égée et au environ d’Antalya. Les hausses de température en Turquie seront plus conséquentes dans la région de la mer Égée. Les précipitations connaîtront une baisse le long des côtes de la mer Égée et de la mer Méditerranée. Toutefois, la majorité du coton est aujourd’hui cultivée dans la région sud-est de l’Anatolie, où l’hydraulicité à des fins d’irrigation se développe en raison de la construction de nouveaux barrages. Dans cette région, on
    prévoit une augmentation des températures et des précipitations, malgré une diminution de l’eau de la fonte des neiges et des glaces.
    • La production de coton australienne est assurée par un petit nombre d’agriculteurs (environ 1 200).
    La production est de grande ampleur et à forte intensité de capital. Quatre vingt pourcent de la production est irriguée. L’hydraulicité représente un problème grave dans l’état du New South Wales
    et du Queensland. Les systèmes fluviaux sont actuellement surexploités. La sécheresse de ces dernières années a aggravé encore davantage le problème de l’eau et a fortement limité la production. D’après les prévisions, le changement climatique devrait avoir pour effet d’augmenter les températures à tel point que la saison de croissance pourrait démarrer plus tôt et se terminer plus tardivement, tandis que le nombre d’événements de type « choc au froid » diminuera, et de
    nouvelles zones de production pourront être développées au Nord, à condition que l’eau soit disponible en quantité suffisante. En revanche, il est probable que le stress thermique augmente et entraîne un affaiblissement du développement du coton et de la formation des fruits.

    Possibilités d’adaptation au changement climatique

    Le changement climatique modifie l’économie de la production et contraint les communautés rurales d’exploitants de coton à envisager plusieurs stratégies de subsistance, notamment en plantant d’autres cultures et en cherchant d’autres flux de revenus non agricoles. Cela nécessite des interventions complexes et impliquant de nombreuses ressources de la part des initiatives d’aide à l’échelon national et international.
    En ce qui concerne la production, le coton affiche une capacité de résistance au stress thermique limitée, via une « croissance compensatoire ». Sa racine pivotante verticale assure une résilience aux périodes de sécheresse, mais le rend vulnérable à l’engorgement. La culture du coton repose en grande partie sur l’irrigation et, par conséquent, sur la disponibilité des eaux souterraines ou de l’eau douce.
    Les stratégies d’adaptation possibles comprennent, entre autres :
    • La maximisation de la diversification des plantes,
    • La flexibilité des dates d’ensemencement,
    • L’entretien de la couverture des sols,
    • La réduction du travail des sols au minimum,
    • La culture de variétés de coton plus résistantes.
  • English abstract
  • One of the major issues of development is to ensure food security for poor people around the world while improving the sustainability of production and consumption of food and fibre. Cotton represents an important crop for the poor. Exports of those crops from developing countries amounted to $ 2.8 billion from $us. dollars of the United States in 2009 and 2010 and have ensured the income of millions of farmers. The cotton value chain is involved in climate change while being exposed to the impacts of it. This paper explores the threats posed by climate change for cotton production and the possibilities of reduction and adaptation on this development.

    Impact of climate change on cotton production

    Cotton production is both actress and 'victim' of climate change. Production, the processing, trade and consumption agricultural participate in global 40% emissions if one takes into account the deforestation in the calculation. Cotton production is between 0.3% and 1% of total global GHG emissions.

    Production, particularly in the tropical regions of the world, seems doomed to suffer an increase in temperatures, a reduction of moisture from the soil, more extreme weather conditions, as well as floods.
    This report summarises the impact of production and consumption of cotton on the climate as well as the opportunities and incentives to reduce emissions. It analyzes also the impact of climate change on cotton production as well as the possibilities for adapting to this trend.
    This report is not a formal scientific study of these impacts, but seeks further to highlight the main problems and to stimulate a discussion on the interactions between cotton, climate change and trade.

    Reduction of the emissions generated by the cotton value chain

    Gas emissions greenhouse in the cotton value chain are primarily generated during the phase of use by the consumer (30% to 60%) and manufacturing (20% to 30%). The

    emissions from the production of cotton represent only 5% to 10% of the total emissions. Also, energy efficiency measures, consumer education, technological innovation and the price of carbon are the main tools available to reduce emissions in the supply chain. The agricultural sector nevertheless search for ways to reduce its emissions.

    About 90% of the technical potential to reduce emissions from agricultural production lies in carbon sequestration in the soil. Seventy percent of this potential are located in developing countries. The increase of carbon sequestration is largely made possible by the transition to good agricultural practices. Emissions can be further reduced through the cost-effective use of inputs (water, fuels and products agrochemicals).

    Within the supply chain, retailers will show more demanding exporters in terms of carbon footprint of products (ECP), and they are required to communicate information about their carbon emissions reduction initiatives. The possibilities offered to farmers on the carbon markets, which would impose on contracts to pay for the provision of environmental services such as carbon sequestration, are still today very limited.
    The demand for organic cotton is partly generated by its lower carbon footprint than that of cotton product using agrochemicals.

    Impact of climate change on cotton production

    Agriculture is extremely vulnerable to climate change. The increase in temperatures, the evolution of the precipitation and the increase in the prevalence of parasites and diseases will have long term effect to reduce yields and cause poor harvests.
    Despite some improvements localized based on cultures and regions, all impacts on the agricultural sector should be negative, and ultimately threaten world food security. This assessment applies broadly to the regional impacts of cotton production.

    Impacts of climate change on production of cotton by country

    Overall, the negative impacts of climate change on cotton production relate to a reduction of water resources for irrigation, particularly in the region of Xinjiang (China), Pakistan, Australia and in the West of the United States. Heat stress may weaken yields, especially in Pakistan, while in other countries, the limited rise in temperatures could encourage the cultivation of cotton plants and extend the cotton growing season. The limited increase of CO2 in the atmosphere could also facilitate cotton yields. The impacts of climate change on rainfall are, in all likelihood, positive in the region of the Yellow River (China), in India, in the southeastern region of the United States in the Southeast region of Anatolia (Turkey). Impacts on precipitation in the Brazil and West and Central Africa are uncertain.
    Cotton is grown commercially in over 70 different countries, mainly in the band of latitude between 37 ° N and 32 ° S. Cotton is particularly adapted to arid and semi-arid environments where its culture is fed by rainwater or irrigation. Almost 53% of world cotton growing areas and 73% of all areas of cultivation of fibre are a complete irrigation or extra.
    Cotton displayed some resilience to high temperatures and drought due to its vertical taproot. However, this culture is sensitive to water conditions, including height of flowering and formation of capsule. The rising temperatures favours the development of cotton, except when daytime temperatures exceed 32 ° C. The limited increase of CO2 in the atmosphere also promotes the development of cotton plants.
    According to forecasts, the insects should adapt to climate change through their ability to adapt their body temperature at room temperature. Insects that invade currently cotton plants should survive, and even thrive in other types of environments.
    Cotton supplies will be able to take advantage of the high temperatures that new production areas will be implemented in spaces until then not used for growing cotton. If the General impacts of climate change on the production and trade of cotton are very difficult to predict, it is still possible to make from now some comments:

    • China is by far the largest producer and consumer of cotton. Production in the Western region of Xinjiang depends almost entirely on irrigation. Water availability should decline and increase pressure on water consumption. In all likelihood, the long production of Yellow River is expected to decline as a result of a relative weakening yields and crops competition. The production along the Yellow River is very important and will be able to take advantage of a growing season extended as temperatures increase.
    Precipitation in China should increase and thus encourage the production, particularly in association with increasing limited temperature and CO2 in the atmosphere.

    • The India is the second largest producer of cotton in the world. Production is spread over several regions and agro-ecological zones. Temperatures are expected to rise everywhere in India.
    The intensity of the rainfall during the monsoon may become more and more problematic. The rise in temperatures in the already hot regions may hamper the development of cotton and fruit formation. Water-powered cotton production storm may suffer from increased climate variability may result in periods of drought or floods. Cotton irrigated, especially in the North of the India, may be confronted with a decrease of water availability due to reduced upstream of snow and ice from the glaciers and snowfields of the Himalayas and the Tibetan Plateau.

    • The United States of America is the third country producer and the largest exporter of cotton in the world. Cotton yields should increase and be accompanied by a limited increase of temperatures and CO2 in the atmosphere. However, it also provides an increase in the number of very hot days. The impacts of climate change on precipitation are variables depending on the region. The cotton-growing areas mainly fed by rainwater in southeastern and South-central regions can be confronted an intensification of precipitation and extreme weather events. Production in the Southwest and West of the country is mainly based on irrigation. In these areas, the problem of water availability will likely grow due to the increased depletion of and ground waters and reducing the irregularity increased summer melting water from the Rocky Mountains.

    • In all likelihood, Pakistan will be the biggest victim of climate change in terms of agriculture and cotton production. In this country, agriculture is based mostly on irrigation by water drawn from the River Indus, which provide less less than water as glaciers and snow of the Himalayas and the Tibetan Plateau fields lose volume. The Indus River plays a very important role in the agricultural industry of Pakistan. In this region, cotton production takes place already in sub-optimal conditions in terms of high temperatures. Additional temperature projections for the season increases from growth will have the effect of weakening the performance.

    • The Uzbekistan may enjoy a limited increase of temperatures, provided that prevent the salinization of soil. The increase in temperature of the soil as a result of the change climate should encourage production by means of an early start and a term delayed the cotton growing season. Water availability is a capital where constraint
    completeness of Uzbek cotton is irrigated. The issue of cross-border distribution of water is at the heart of the concerns. Finally, large-scale irrigated cotton monoculture resulted in depletion and salinization of the soil of substantially. The climate change may intensify the process of salinization, with consequence a reduction in the crop yield.

    • The Brazilian cotton sector grew rapidly during the last ten years, after the cultivation of new land in the cerrado, a vast tropical savanna concentrated particularly in the region of Mato Grosso. Is expected to increase of temperatures at the pace of climate change. In contrast, impacts on precipitation remain poorly defined because climate models are not sufficiently developed to have a clear vision of the future. Forecast for Central America and tropical South America ranged from a reduction of 20% to 40% to an increase of 5% to 10% by 2080. The future development of the Brazil cotton will overall depend on the pace of deforestation in the "cerrado", of the future of the production of competing soybean and the fertility of the soil in the long term on new cropland.

    • Cotton is the economic engine of the rural economies of many French-speaking countries of West and Central Africa. Unfavourable exchange rate policies currently discourage exports and problems of organization and restructuring of sector hinder the growth of cotton production. It is expected an increase in temperatures due to climate change. The impact on the rate of precipitation remains however poorly determined for this part of Africa.

    • The production of cotton in Turkey is declining due to relatively high costs. Cotton consumption depends heavily on imports by the United States. The entire Turkish cotton crop is irrigated. Half of the cotton is grown near the Mediterranean, in the region of the Aegean Sea and to the approximately of Antalya. Increases in temperature in Turkey will be more substantial in the area of the Aegean Sea. Precipitation will experience a fall along the coast of the Aegean Sea and the Mediterranean Sea. However, the majority of the cotton grown today in the southeastern region of Anatolia, where water availability for irrigation purposes grows due to the construction of new dams. In this region, we provides an increase in temperatures and precipitation, despite a decrease of the water from the melting of snow and ice.

    • Australian cotton production is provided by a small number of farmers (about 1,200).
    The production is large-scale and capital-intensive. Four twenty percent of production is irrigated. Water availability represents a serious problem in the State of New South Wales

    and Queensland. The fluvial systems are currently overexploited. The drought of recent years has aggravated even further the problem of water and severely limited production. According forecast, climate change should have the effect of increasing temperatures to the point that the growing season could start earlier and end later, whereas the number of events of type "cold shock" will decrease, and

    new areas of production may be developed in the North, provided that the water is available in sufficient quantity. On the other hand, it is likely that heat stress increases and causes a weakening of the development of cotton and fruit formation.

    Adaptation to climate change

    Climate change alters the economics of production and forced the rural communities of cotton farmers to consider multiple livelihood strategies, including by planting other crops and seeking other non farm income streams. This requires complex interventions involving many resources on the part of aid at national and international level initiatives.
    With regard to production, cotton has a capacity of thermal stress resistance limited, via a "compensatory growth. Its vertical taproot provides resilience to drought, but vulnerable to congestion. The cotton cultivation depends largely on irrigation and, consequently, on the availability of groundwater or freshwater.

    Potential adaptation strategies include, among others:

    • The maximization of the diversification of plants,

    • The flexibility of the sowing dates,

    • Maintenance of the soil cover,

    • The reduction of the work of the soil at least,

    • Cultivation of cotton varieties more resistant.