Contribution du coton à la croissance économique au mali

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Rapport technique de S. Sanogo and J. Staatz - 2009

  • Référence bibliographique
  • Année de publication
  • 2009
  • Auteur(s)
  • S. Sanogo and J. Staatz
  • Titre du document
  • Contribution du coton à la croissance économique au mali
  • Adresse de l'éditeur
  • Bamako
  • Institution impliquée
  • Institut d'économie rurale ( IER )
  • Nombre de pages
  • 92
  • Numéro du journal ou du magazine
  • 1031
  • Pays concerné(s)
  • Mali
  • Thésaurus associé(s)
  • Colire
  • Mots-clé(s) Colire
  • Estimation du coût de productionokok
    Coût de production
    Méthode d'estimation des coûts
    Comparaison des coûts de production
    Evolution des coûts de production
    Facteur technologique des coûts de production
    Semences
    Protection des cultures
    Préparation du sol
    Récolte
    Facteur non-technologique des coûts de production
    Autres facteurs des coûts de production
    Evaluation et mesure de la qualité
    Classement de coton
    Standardisation du classement de coton
    Exigences du marché
    Exigences de la commercialisation
    Fluctuations et volatilité du prix
    Prix mondial
    Volatilité du prix
    Organisation de la commercialisation
    Organisation s de commercialisation
    Accès au marché
    Accès au marché
    Commercialisation
    Stratégie de commercialisation
    Elasticités du revenu
    Elasticités prix
    Types d'association
    Coopératives cotonnières
    Groupement de producteurs de coton
    Associations villageoises cotonnières
    Unions des producteurs de coton
    Associations interprofessionnelles
    Durabilité du processus associatif
    Statut des associations
    Financement du processus associatif
    Activités des associations
    Association et fourniture des intrants
    Association et gestion du secteur coton
    Association et gestion de la commercialisation
    Association et transformation du coton-graine
    Durabilité de la gestion interprofessionnelle
    Rôles des institutions paysannes
    Gouvernance de l'interprofession
    Mécanisme de financement de l'interprofession
    Statut et règles de l'interprofession
    Activités gérées par l'interprofession
    Gestion du secteur relative à l'égrenage
    Gestion du secteur relative au mécanisme prix
    Gestion du secteur relative au crédit intrant
    Orientation de la réforme
    Privatisation du secteur
    Libéralisation du secteur
    Engagement des institutions paysannes
    Modalités de la réforme
    Zonage du coton
    Concurrence
    Modalités de coordination privée
    Modalités de supervision
    Modalités de réforme
    Partenariat public/privé
    Justifications de la réforme
    Performance du secteur
    Orientation économique
    Facteurs industriels des spécificités
    Economies d'échelle
    Facteurs régionaux des spécificités
    Spécificités des pays en développement
    Débat sur les subventions et les soutiens
    Impacts des subventions/soutiens
    Soutien au coton
    Subventions coton
    Évaluation des impacts des subventions/soutiens
    Évaluation de l'efficacité/efficience
    Effets directs des politiques
    Effets indirects que politique
    Le facteur d'efficacité/efficience
    Changements structurels de l'agriculture
    Nouvelle réforme du coton
    Réformes politiques
    Régulation du secteur coton
    Administration de la commercialisation
    Administration du prix
    Fourniture d'intrants et de services
    Administration des mécanismes de prix
    Mécanismes de fixation de prix
    Industrie locale de filature et tissage
    Industrie textile
    Taux de transformation locale
    Industrie de filature
    Industrie locale de trituration des graines de coton
    Industrie de la trituration des graines oléagineuses
    Réduction de la dépendance à l'exportation du coton
    Fluctuations de prix
    Dépendance des exportations
    Exportation de matières premières
    Dispositif de protection de la transformation locale
    Transformation locale
    Cadre national et accès aux technologies
    Crédit d'équipement
    Crédit intrants
    Crédit pour l'intensification
    Promotion d'intensification
    Concurrence et accès aux technologies
    Accès aux technologies
    Contribution au PIB
    PIB
    Les emplois à la production de coton
    Travailleurs familiaux
    Emploi rural
    Coton et développement économique
    Développement économique
    Développement rural
  • Enregistré le
  • 2011-12-14
  • Modifié le
  • 2011-12-14
  • Administré par
  • Ongoiba Boureima
  • Résumé
  • Le coton fait partie des principales cultures commerciales sur lesquelles le Mali a fondé son développement rural et plus généralement son économie. Le sous-secteur coton a été pendant plusieurs décennies le principal pourvoyeur de l'économie malienne en devises étrangères. Il a par ailleurs constitué l'outil principal de développement rural en zone cotonnière et on estime actuellement qu'un tiers de la population malienne vit directement des revenus issus du coton. Le développement de la filière cotonnière malienne s'est fait de manière extensive et selon un schéma intégré. La filière a ainsi permis dans la zone cotonnière, la réalisation d'équipements socio-économiques, d'infrastructures sanitaires, de pistes rurales ainsi que de nombreux aménagements de bas-fonds et de mares, etc.
    L'age d'or de la filière s'est également fondé sur des organisations professionnelles dynamiques et performantes (Association et tons Villageois) qui ont connu un essor remarquable et on constitué pendant longtemps une garantie au développement du crédit bancaire en zone cotonnière.
    Depuis 1992 la filière cotonnière malienne connaît une crise qui va atteindre son paroxysme pendant la campagne agricole 2000/2001 avec le boycott de la production par plusieurs cotonculteurs dont la conséquence a été la chute brutale de la production de coton graine.
    Afin de sortir de cette crise, les états généraux de l'agriculture ont été organisés dans l'objectif de relancer la production et asseoir la filière sur des bases saines. Un chronogramme de réforme du secteur coton est adopté et une mission de restructuration de la filière mise en place. La mission a pour objectif de mener la privatisation de la CMDT avec le transfert des fonctions critiques aux producteurs de coton.
    La filière coton se trouve aujourd'hui dans une situation de transition qui repose sur la restructuration, voire la mise en place de filiales opérationnelles et la cession future de la majorité des actions à de nouvelles sociétés cotonnières privées.
    Le constat aujourd'hui est que la CMDT qui devait être privatisée en fin décembre 2008 ne l'a toujours pas été. La production cotonnière a été divisée par trois en trois campagnes agricoles avec des conséquences sur les revenus des producteurs, ceux des opérateurs privés de la filière et sur les recettes budgétaires de l'état. Le déficit de la CMDT continu également de persister malgré le soutien constant de l'état. Paradoxalement, sur la même période, il a été constaté que la croissance économique du Mali s'est améliorée, les paramètres de mesure de la pauvreté se sont globalement améliorés pour le pays, tandis que la zone cotonnière, notamment la région de Sikasso, continue de figurer dans les derniers rangs en matière de classement des régions en termes d'indicateurs de pauvreté.
    Au regard de ce constat, on peut s'interroger sur la stratégie que les autorités du Mali doivent adopter pour le devenir de la filière cotonnière? Autrement dit, quelle filière pour quel développement économique?
    Il ressort des résultats de nos analyses, la nécessité que l'état continue à consolider sa politique de soutien à la filière et à définir des options stratégiques claires afin de redonner confiance aux acteurs.
    Par ailleurs, le changement adopté en faveur d'une libéralisation de la filière avec à la clé, la privatisation de la CMDT, va placé le système bancaire au coeur de la problématique. Etant donné la méfiance des banques et autres organismes de micro financement vis-à-vis de la filière, une option importante de l'état devra devra concerner l'apurement des dettes internes aux OP.
    Au plan technique la filière demeure confrontée à l'impact économique très important de variables exogènes telles, la parité Euro-Dollar, les cours mondiaux de la fibre, la fluctuation des prix mondiaux des hydrocarbures, etc. Dans ce contexte, l'accroissement de la productivité et des rendements constitue l'option la plus logique pour l'état et cela n'est envisageable à court et moyen termes que par l'option de la biotechnologie, couplée aux techniques avérées de fertilisation et de traitements phytosanitaires.
    Des options en faveur d'une spécialisation dans la culture du coton et une diversification des cultures sont également proposées.
    A ces mesures de politique pourrait s'associer également l'adoption de mécanismes efficaces d'atténuation des effets des variables exogènes que constituent par exemple les fonds de lissage et autres fonds de garantie à l'instar de ceux mis en place dans certains pays voisins.
    Dans l'optique de privilégier la rentabilité économique comme critère principal de la production cotonnière, nous avons testé l'hypothèse d'établir un lien entre le prix au producteur de coton et le niveau de rendement qui doit lui être associé selon la typologie CMDT, en fonction des cours mondiaux de la fibre et la parité entre l'Euro et le Dollar américain. Ces simulations visent à déterminer le niveau de performance auquel les différents types d'exploitation doivent parvenir pour un niveau déterminé de prix au producteur dans l'optique d'un maintien de l'équilibre financier de la filière. Les résultats obtenus prouvent que dans la situation actuelle, pour garantir un prix au producteur de 200 FCFA/kg tout en maintenant l'équilibre financier de la filière, il faudra augmenter substantiellement les rendements moyens actuels des types d'exploitation B, C et D de la CMDT.
    Avec une parité Euro-Dollar à 1,35 et un cours mondial de la fibre à 60 cts/Ib, tous les types d'exploitations sont rentables, excepté le type C. Autrement dit, les exploitations de type C n'auront aucun intérêt économique à continuer à faire du coton.
    Au cas où l'état malien opterait pour une subvention du coût des engrais chimiques du coton ( Urée et Complexe ), les ramenant à 12500 FCFA le sac de 50 kg, le montant de la subvention pour les 126255 exploitations ( types A, B et D ) sera de 7175,021 millions de FCFA, soit une subvention moyenne de 56830 FCFA par exploitation.