Etude économique de la disponibilité et de l'utilisation des suppléments dans l'alimentation des bovins au mali. ( etude de cas des éleveurs du cercle de koutiala ).

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Thèse de doctorat de N. Dembélé - 1995

  • Référence bibliographique
  • Année de publication
  • 1995
  • Auteur(s)
  • N. Dembélé
  • Titre du document
  • Etude économique de la disponibilité et de l'utilisation des suppléments dans l'alimentation des bovins au mali.
    ( etude de cas des éleveurs du cercle de koutiala ).
  • Adresse de l'éditeur
  • Bamako
  • Ecole
  • Agro-Economie
  • Edition du livre (ou du document)
  • Wageningen
  • Maison d'édition
  • Productiion Soudano-Sahélienne ( PSS )
  • Nombre de pages
  • 159
  • Volume
  • 1
  • Pays concerné(s)
  • Mali
  • Thésaurus associé(s)
  • AFOMDnet
  • Mots-clé(s) AFOMDnet
  • Faible fertilité des sols
    Introduire des légumineuses fixatrices d'azote
    Mettre les sols au repos (en jachère)
    Ruissellement des eaux ou érosion des parcelles cultivées
    Installer et gérer des bandes enherbées
    Erosion des sols en amont des parcelles cultivées
    Gérer les parcours des animaux
    Gérer les défrichements
    Désertification
    Installer et gérer des ceintures vertes
    Poser des dispositifs végétaux de fixation du sol
    Exploitation excessive des sols disponibles
    Respecter la capacité de charge des pâturages
    Insuffisance d'exploitation des sols ou des zones disponibles
    Contrôler les maladies des animaux
    Introduire des espèces animales adaptées
    Menace des maladies des animaux
    Conduire les élevages de manière adaptée
    Autre type d'actions contre les maladies des animaux
    Menace des ravageurs/prédateurs des animaux domestiques
    Autre type d'actions de contrôle des ravageurs/prédateurs des animaux
    Manque/insuffisance d'infrastructures d'éducation
    Renforcer l'installation de centres d'éducation
    Autre type d'actions en faveur des infrastructures d'éducation
    Manque/insuffisance d'organisation des marchés physiques
    Développer des marchés physiques existants
    Autre action d'organisation des marchés physiques
    Manque/insuffisance d'infrastructures de stockage
    Développer les infrastructures de stockage au niveau villageois
    Innover dans le domaine des infrastructures de stockage
    Autres actions relatives aux infrastructures de stockage
    Inaccessibilité au foncier
    Améliorer l'accès à la terre au profit des producteurs ruraux
    Autre type d'actions d'amélioration de l'accès à la terre
    Taille non optimale (souvent trop faible) des exploitations
    Développer les modes de production à utilisation intensive de la terre
    Insuffisance de scolarisation
    Améliorer durablement l'accès à la scolarisation en milieu rural
    Améliorer la qualité de la scolarisation en milieu rural
    Autre type d'actions d'amélioration du niveau éducatif en milieu rural
    Manque d'alphabétisation
    Soutenir durablement l'alphabétisation en langue vernaculaire
    Degré inapproprié de l'implication de l'Etat
    Engager des actions pour équilibrer l'implication de l'État en fonction des nécessités des zones
    Manque de cohérence d'implication de l'Etat
    Établir et ajuster les politiques par filière
    Insuffisance d'efficacité de politique agricole et de développement rural
    Promouvoir durablement des dispositifs d'évaluation des impacts des politiques agricoles
  • Enregistré le
  • 2011-12-14
  • Modifié le
  • 2011-12-14
  • Administré par
  • Ouologuem Abdoulaye
  • Résumé
  • Un des problèmes majeurs qui se posent au développement de la production animale au Mali est l'alimentation du cheptel, principalement en saison sèche. Ce problème d'alimentation du bétail n'est pas vécu de la même manière sur l'ensemble du territoire national. Les zones fortement dégradées le ressentent plus que les autres, les pâturages naturels se raréfiant pendant la période sèche. Face à cette raréfaction des pâturages naturels, les sous-produits de cultures et agro-industriels deviennent un palliatif important pour l'ensemble du cheptel national en général et celui de Koutiala en particulier où la surexploitation des ressources naturelles est devenue très inquiétante. Une meilleure connaissance des disponibilités nationales et locales des suppléments alimentaires pour le bétail et une bonne compréhension des pratiques "paysannes" de supplément du cheptel bovin sont les principaux objectifs assignés à cette recherche. Aussi les sous-produits d'origine agricole sont-ils suffisants pour couvrir les besoins du cheptel national et local pendant cette période sèche de l'année? Dans le cercle de Koutiala, les sous- produits agricoles sont-ils sous utilisés par les éleveurs? Quelles sont les pratiques des éleveurs en matière de supplément du cheptel bovin dans le cercle de Koutiala? Ce sont sont là quelques questions qui constituent les questions essentielles à analyser dans la présente étude.
    La recherche de réponse à ces différentes questions a nécessité des investigations à trois niveaux.
    - niveau national pour la collecte des données à l'aide de guide d'entretien et de tableaux statistiques, au niveau de structures nationales intervenant dans la gestion des sous-produits agro-industriels;
    - niveau local pour la collecte de données statistiques au niveau des différentes structures du cercle;
    - et niveau unité de productiion d'éleveur pour la collecte de données à l'aide de questionnaires.
    Au total, 98 unité de production d'éleveur dans trois zones du cercle de Koutiala (commune, périphérie commune et intérieur du cercle) ont fait l'objet d'un suivi de Mars à Juin 1994 par des enquêteurs. Les informations collectées par quinzaine auprès d'elles portaient sur des stocks, les achats et les distributions d'aliments. L'analyse des données statistiques nous révèlent que:
    - les suppléments d'origine agricole produits au Mali peuvent couvrir les besoins d'ingestion quotidiens du cheptel natioal pendant la période sèche de Février à Juin. Mais, il se pose un problème de répartition de cette quantité de matière sèche produite dans le temps et dans l'espace, car seulement environ 6 à 7% sont commercialisables d'une région à une autre. Il en est de même au niveau du cercle de Koutiala;
    - il y a une sous-utilisation relative des résidus de récolte produits par les éleveurs de la périphéie de la commune de Koutiala et de l'intérieur du cercle. Cependant, dans la ville de Koutiala, c'est le phénomène inverse. Les éleveurs utilisent plus qu'ils ne produisent de résidus de récolte;
    - le disponible de suppléments (stock + achat) au niveau de l'éleveur moyen de la zone est nettement insuffisant pour couvrir les besoins de supplément de son cheptel de Janvier à Juin. C'est la raison pour laquelle la majorité des éleveurs ne commence la distribution des suppléments au bétail qu'en fin Mars début Avril, période où les pâturages sont presque nus.
    - la distance du lieu de résidence de l'éleveur à la ville a une influence négative sur les quantités achetés, disponibles ou distribuées de suppléments agro-industriels (intrants externe à l'UPE);
    - cette distance n'a cependant aucune influence sur les quantités achetées, disponibles ou distribuées de suppléments auto-produits (intrants interne à l'UPE), par l'éleveur lui même. Celles-ci sont influencées positivement par les moyens de production de l'éleveur (équipement agricole et main-d'oeuvre) .
    La distribution de ces intrants internes et externes aux bovins a permis la classification des éleveurs du cercle en deux types principaux: les éleveurs qui distribuent aux bovins uniquement des suppléments agro-industriels et ceux qui distribuent au moins un supplément agro-industriel et un supplément auto-produit.
    Il n'y a pas d'éleveur qui distribue uniquement des suppléments auto-produits. Ceux qui distribuent chacun des deux types de suppléments sont les plus nombreux dans la zone (environ 90% des éleveurs).
    Les sous-produits d'origine agricole sont d'une grande utilité dans l'alimentation du bétail au Mali en saison sèche. Bien que leur production soit importante, ils sont d'utilisation locale pour plus de 90%.
    Dans le cercle de Koutiala, la complémentation est pratiquée par touts les éleveurs. A cause de la situation fourragère désastreuse en saison chaude, elle est devenue obligatoire pour tout éleveur de la zone. Cette complémentation "forcée" est avant tout une complémentation de "survie du troupeau" et non une complémentation de production bien que dans la périphérie, on assiste de plus en plus à des changements dans les objectifs de complémentation. Une amélioration des techniques de collecte, de stockage et d'utilisation des résidus de récolte améliorerait l'alimentation du bétail du cercle et par conséquent la production animale.