Acces aux marches transfrontaliers de cinkanse et de malanville pour les produits d’agriculture durable »

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Report of B. SOULE - 2010

  • Literature reference
  • Author
  • B. SOULE
  • English title of the work
  • "market access for border and cinkanse malanville products for sustainable agriculture"
  • Title of the work
  • Acces aux marches transfrontaliers de cinkanse et de malanville pour les produits d’agriculture durable »
  • Year of publication
  • 2010
  • Institution
  • VECO WA
  • Number of pages
  • 108
  • Countries concerned
  • Benin
  • Associated thesauruses
  • ESPEs-Africa
  • Keywords ESPEs-Africa
  • Players and markets
    Networks of players
    Organisation and markets
    Rules and markets
    Other topics about markets and institutions
    Transborder regional exchanges
    Non-transborder Regional exchanges
    Other exchanges
    Regional ag. policies
  • Saved on
  • 2011-12-14
  • Modifed on
  • 2011-12-14
  • Administrated by
  • aboudou fatiou
  • Abstract
  • INTRODUCTION GENERALE
    1. L’incidence de la pauvreté sous toutes ses formes est un phénomène très répandu en Afrique de l’Ouest. Sur les 300 millions d’habitants que compte la région en 2009, plus de 60 % vivent avec moins d’un dollar par jour contre 46 % pour l’ensemble de l’Afrique au Sud du Sahara et 15 % pour l’Asie de l’Est et le Pacifique.
    2. La pauvreté touche particulièrement les populations rurales, notamment les petits producteurs ruraux sans grands moyens. En effet bien que l’agriculture constitue encore le socle de l’économie régionale : 36% du PIB régional ; 15% des recettes d’exportations et contribuant à hauteur de 80% à la satisfaction des besoins alimentaires de base, l’agriculture ouest africaine est encore loin de procurer des revenus décents à ses actifs.
    3. Au-delà de la faible productivité qui la caractérise, l’agriculture ouest africaine est confrontée à de multiples chocs internes et externes qui empêchent les producteurs de tirer pleinement profit des énormes potentialités de la région. Outre les défaillances des politiques publiques, c’est la faible insertion des petits producteurs au marché régional qui expliquent en grande partie l’état de pauvreté des exploitants familiaux en Afrique de l’Ouest.
    4. Le rôle du commerce dans les dynamiques de la croissance et du développement est suffisamment documenté dans la littérature économique. La croissance des échanges des biens agricoles est considérée comme un vecteur de développement pour les pays en développement en général et pour ceux de l’Afrique au Sud du Sahara en particulier (Dupaigre, B. et al 2008). De nombreux travaux ont montré qu’une simple augmentation d’un point des exportations pouvait générer environ 0,5 à 1,8 % de taux supplémentaire de croissance globale de l’économie dans certains pays
    5. En effet la relation entre croissance des échanges de produits agricoles et croissance économique globale est également bien documentée. Selon les travaux de l’IFPRI, la croissance additionnelle des revenus ruraux, hors secteur agricole provient de l’augmentation d’un (1) $ US des ventes de produits agricoles faites en dehors du milieu rural, y compris sur les marchés locaux, régionaux et internationaux. En d’autres termes, une expansion soutenue des revenus générés sur des produits agricoles marchands se traduirait en une augmentation des revenus globaux dans l’économie locale qui est d’au moins deux fois plus élevée que l’augmentation initiale de revenus dans le secteur agricole lui-même.
    6. Il existe donc d’importantes opportunités sur les marchés domestiques et régionaux à exploiter pour améliorer les revenus des petits producteurs agricoles, dont les difficultés d’accès aux marchés ne sont plus à démontrer. Bien que négligé et peu encouragé pendant assez longtemps, le commerce local et transfrontalier est à même de contribuer de façon significative à la croissance agricole future ainsi qu’à celle de l’ensemble de l’économie dans les pays africains.
    7. Le commerce transfrontalier constitue un puissant facteur d’intégration économique régional. Il favorise l’exploitation des avantages comparatifs des différents bassins de production, le brassage des populations et un important instrument d’incitation de la production domestique. Il permet en dernier ressort de faire du marché régional est des moyens de garantie de la sécurité alimentaire, voire de la promotion de la souveraineté alimentaire prônée par les Organisations des producteurs.
    8. Mais le marché régional des produits ouest est encore très peu performant, faible fluidité des échanges transfrontaliers du faite des multiples défaillances des politiques publiques : fragmentation des politiques commerciales et monétaires et persistance de stratégie prédatrices de part de certains acteurs. Il en résulte de multiples obstacles qui limitent la circulation des produits et surtout l’émergence d’une préférence communautaire, fondatrice d’un marché régional intégré.
    9. Cette situation justifie amplement les efforts qui sont déployés par diverses institutions nationales et régionales, ainsi que par les organisations paysannes et les Organisations Non Gouvernementales pour promouvoir les échanges, faciliter l’accès des produits des petits producteurs au marché local et régional. Cette démarche participe de la stratégie globale de l’ONG VECO WA qui est de :
    • « Soutenir les petits producteurs-trices organisés afin qu’ils puissent bâtir leur existence de façon digne et viable sur la base d’activités agricoles durables;
    • Contribuer à bâtir une société harmonieuse à travers l'alimentation adéquate pour tous et la promotion du dialogue »
  • English abstract
  • GENERAL INTRODUCTION
    1. The incidence of poverty in all its forms is a widespread phenomenon in West Africa. Of the 300 million inhabitants of the region in 2009, over 60% live on less than a dollar a day against 46% for the whole of Africa south of the Sahara, and 15% for East Asia East and the Pacific.
    2. Poverty particularly affects rural people, especially small rural producers without drastic measures. Indeed, although agriculture is still the foundation of the regional economy: 36% of regional GDP, 15% of export earnings and contributing 80% to the satisfaction of basic food needs, Agriculture Western Africa is still far from providing a decent income to assets.
    3. Beyond the low productivity that characterizes the West African agriculture faces many internal and external shocks that prevent producers from taking full advantage of the enormous potential of the region. In addition to the failures of public policy, it is the low insertion of small producers in the regional market, which largely explain the poverty status of family farms in West Africa.
    4. The role of trade in the dynamics of growth and development is sufficiently documented in the literature. The growth of trade in agricultural goods is regarded as a vector of development for developing countries in general and those of Africa south of the Sahara in particular (Dupaigre, B. et al 2008). Many studies have shown that a simple one-point increase in exports could generate about 0.5 to 1.8% additional rate of overall economic growth in some countries
    5. Indeed the relationship between growth in agricultural trade and overall economic growth is also well documented. According to work by IFPRI, the additional growth in rural incomes outside agriculture due to the increase of one (1) USD in sales of agricultural products made outside the rural areas, including local markets, regional and international. In other words, a sustained expansion of the income generated on agricultural merchants would result in an increase in overall revenues in the local economy which is at least two times higher than the initial increase in the income agriculture itself.
    6. So there are significant opportunities on the domestic and regional markets to be exploited to improve the incomes of small farmers, including poor access to markets are well known. Although neglected and little support for a long time, local and cross-border trade is likely to contribute significantly to future agricultural growth as well as that of the overall economy in African countries.
    7. Cross-border trade is a powerful regional economic integration. It promotes the exploitation of comparative advantages of different production areas, the mixing of populations and an important incentive instrument of domestic production. It can ultimately make the regional market is a means of ensuring food security, or the promotion of food sovereignty advocated by the organization of producers.
    8. But the regional market for Western products is still very inefficient, low-flow cross-border trade due to the many failures of government policies, trade policies and fragmentation of monetary policy and persistence of predatory by some players. The result is multiple barriers that limit the movement of products and especially the emergence of a community preference, founder of an integrated regional market.
    9. This fully justifies the efforts being made by various national and regional institutions, as well as farmers' organizations and NGOs to promote trade, facilitate the access of products of small producers in local and regional market. This part of the overall strategy of the NGO VECO WA which is:
    • "Supporting small producers-ordinator organized so they can build their lives with dignity and viable on the basis of sustainable agriculture;
    • Contribute to building a harmonious society through adequate food for all and promotion of dialogue "