Les premiers effets de la dévaluation sur les filières riz irrigués au sahel. le cas du mali.

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Rapport technique de P. del VILLAR and J. Sourisseau and L. Diakité - 1995

  • Référence bibliographique
  • Année de publication
  • 1995
  • Auteur(s)
  • P. del VILLAR and J. Sourisseau and L. Diakité
  • Titre du document
  • Les premiers effets de la dévaluation sur les filières riz irrigués au sahel.
    le cas du mali.
  • Adresse de l'éditeur
  • Bamako
  • Institution impliquée
  • IER
  • Nombre de pages
  • 140
  • Pays concerné(s)
  • Mali
  • Thésaurus associé(s)
  • AFOMDnet
  • Mots-clé(s) AFOMDnet
  • Indisponibilité des intrants (incluant les semences)
    Organiser la production et le contrôle des semences
    Organiser et gérer la distribution des semences de qualité
    Autre type d'action pour améliorer la disponibilité des semences
    Organiser l'acquisition et le contrôle de la qualité des engrais
    Organiser et gérer la distribution des engrais
    Autre type d'action pour la disponibilité des engrais
    Organisation de l'acquisition et du contrôle de qualité des insecticides
    Organiser et gérer la distribution des insecticides
    Autre type d'action pour la disponibilité des insecticides
    Organiser l'acquisition et le contrôle de qualité des herbicides
    Organiser et gérer la distribution des herbicides
    Autre type d'action pour la disponibilité des herbicides
    Organiser l'acquisition et le contrôle de qualité des fongicides
    Organiser et gérer la distribution des fongicides
    Autre type d'action pour améliorer la disponibilité des fongicides
    Organiser l'acquisition et le contrôle de qualité des nématicides
    Organiser et gérer la distribution des nématicides
    Autre type d'action pour la disponibilité des nématicides
    Inadaptation des intrants
    Adapter le conditionnement des intrants
    Adapter les intrants aux besoins des productions végétales
    Adapter les intrants aux besoins des productions animales
    Adapter les intrants au pouvoir d'achat des producteurs
    Adapter les intrants aux exigences réglementaires nationales régionales ou internationales
    Autre type d'action d'adaptation des intrants
    Insuffisance de niveau et de fiabilité de la qualité des intrants
    Organiser le contrôle de qualité des semences
    Mettre en oeuvre le contrôle de qualité des semences
    Organiser le contrôle de qualité des engrais
    Mettre en oeuvre le contrôle de qualité des engrais
    Organiser le contrôle de qualité des pesticides
    Mettre en oeuvre le contrôle de qualité des pesticides
    Autre type d'actions d'amélioration de la qualité des intrants
    Prix élevés des intrants
    Subventionner ou soutenir le prix de cession des semences
    Subventionner ou soutenir le prix de cession des engrais
    Subventionner ou soutenir le prix de cession des pesticides
    Subventionner ou soutenir l'utilisation de certains intrants de manière ciblée
    Subventionner ou soutenir l'utilisation des intrants de manière ciblée sur certains producteurs
    Subventionner ou soutenir l'utilisation des intrants de manière ciblée sur certaines zones
    Autre type d'actions pour réduire le prix des intrants
    Indisponibilité du marché de crédit
    Organiser le paiement rapide des producteurs
    Développer l'information sur les besoins en crédit rural
    Développer la formation sur la fonction de crédit rural
    Organiser la distribution de crédits aux individus
    Organiser la distribution de crédits aux villages
    Organiser la distribution de crédit aux groupes de producteurs
    Étendre les services du marché financier conventionnel
    Développer les institutions de micro-finance
    Développer les institutions mutualistes de crédit
    Développer les institutions alternatives de crédit
    Autre type d'organisation de distribution de crédit
    Conditions difficiles d'accès au marché de crédit
    Organiser la distribution ciblée de crédit aux plus démunis
    Organiser la distribution ciblée de crédit aux jeunes
    Organiser la distribution ciblée de crédit aux femmes
    Autre type de facilités d'accès au crédit
    Insuffisance d'adéquation et de diversité des formules de crédit disponible
    Adapter les crédits à l'équipement des producteurs
    Adapter les crédits à la production
    Adapter les crédits à la commercialisation par les producteurs
    Adapter les crédits à la consommation par les producteurs
    Mettre en œuvre des modalités préférentielles de crédit
    Mettre en œuvre des modalités innovantes de crédit
    Autres formules de crédit
    Insuffisance d'organisation des producteurs pour la commercialisation
    Organiser individuellement les producteurs pour la commercialisation
    Organiser collectivement les producteurs pour la commercialisation
    Insuffisance du réseau d'opérateurs de commercialisation et/ou de transformation
    Organiser le crédit de fonctionnement aux opérateurs de commercialisation
    Organiser le crédit d'équipement et d'infrastructures aux opérateurs de commercialisation
    Fournir formation et information au profit des opérateurs de commercialisation
    Organiser le crédit de fonctionnement au profit des opérateurs de transformation industrielle
    Organiser le crédit de fonctionnement au profit des opérateurs de transformation semi-industrielle
    Organiser le crédit de fonctionnement au profit des opérateurs de transformation artisanale
    Fournir formation et d'information au profit des opérateurs de transformation
    Autre type d'action pour augmenter le réseau d'opérateurs de transformation et de commercialisation
    Insuffisance de prise en compte des marchés urbains
    Améliorer la connaissance sur l'approvisionnement des marchés urbains
    Améliorer les connaissances sur l'évolution des modes de consommation urbains
    Améliorer les connaissances sur les productions urbaines et péri-urbaines
    Autre type action de prise en compte des marchés urbains
    Insuffisance de l'information sur l'offre et la demande
    Mettre en œuvre des systèmes d'information sur les consommations urbaines
    Mettre en œuvre des systèmes d'information de marché (SIM)
    Réduire l'asymétrie d'information par la diffusion des résultats des SIM
    Relier et consolider les systèmes d'information de marché (SIM) au niveau nationale
    Améliorer la durabilité du fonctionnement des SIM
    Promouvoir l'exploitation des SIM pour l'aide à la décision
    Autre type d'actions d'information sur l'offre et la demande
    Niveau insuffisant des prix aux producteurs
    Mettre en œuvre des mécanismes de prix minimum
    Promouvoir la demande
    Promouvoir la transformation au niveau des producteurs
    Autre type d'actions de soutien des prix
    Instabilité des prix
    Mettre en œuvre des mécanismes de stabilisation inter-annuelle des prix
    Mettre en œuvre des mécanismes de stabilisation intra- annuelle des prix
    Mettre en œuvre des mécanismes de stabilisation contre les fluctuations des changes
    Mettre en œuvre des systèmes d'assurance aux producteurs
    Autre type d'actions contre les effets d'instabilité des prix
    Insuffisance de relations "contractuelles" entre les acteurs
    Promouvoir la démarche contractuelle entre producteurs et acheteurs
    Développer la combinaison de contrat et de fourniture de crédit
    Garantir les contrats des acheteurs
    Mettre en place des dispositions pour forcer le respect d'exécution des contrats
    Autre type d'actions en faveur des relations contractuelles
    Insuffisance de connaissance et de conformité aux exigences de qualité
    Informer sur les exigences de qualité du marché
    Organiser la décision sur les objectifs de qualité
    Mettre en œuvre des mécanismes d'incitation prix pour produire la qualité
    Mettre en œuvre des mécanismes d'incitation non- prix pour produire la qualité
    Organiser collectivement pour produire la qualité
    Organiser pour la mesure objective et transparente de la qualité
    Autre type d'actions pour produire la qualité
    Insuffisance d'organisation pour la valorisation des produits
    S'organiser pour le marketing
    Labelliser les produits
    Mettre en œuvre la traçabilité des produits
    S'organiser pour la vente contractuelle pluriannuelle
    S'organiser pour la vente contractuelle entre états
    Autre type d'actions de valorisation à la vente des produits
    Insuffisance de viabilité des organisations
    Améliorer la viabilité des organisations de producteurs au niveau local
    Améliorer la viabilité des organisations de producteurs au niveau national
    Améliorer la viabilité des organisations professionnelles des autres acteurs
    Améliorer la viabilité des organisations interprofessionnelles
    Autre action d'amélioration de la viabilité des organisations
    Autre insuffisance hypothéquant la viabilité des filières
    Autre type d'actions réduisant les autres insuffisances au détriment de la viabilité des filières
    Insuffisance d'information sur les initiatives
    Développer une démarche de capitalisation
    Développer une démarche d'information sur les initiatives
    Autre type d'actions d'information sur les initiatives
    Manque d'accompagnement des initiatives
    Accompagner les initiatives de productions vivrières
    Accompagner les initiatives de productions de diversification
    Autre type d'actions d'accompagnement des initiatives
    Degré inapproprié de l'implication de l'Etat
    Engager des actions de privatisation
    Engager des actions de libéralisation
    Engager des actions de régulation
    Engager des actions pour équilibrer l'implication de l'État en fonction des nécessités des zones
    Autre type d'actions pour équilibrer l'implication de l'État
    Manque de cohérence d'implication de l'Etat
    Engager des actions pour équilibrer les domaines d'intervention de l'État
    Engager des actions pour améliorer la cohérence des actions de l'État
    Améliorer l'adaptation des actions de l'État
    Améliorer l'adéquation des actions de l'État en fonction des zones cibles
    Améliorer l'adéquation de la durée des actions de l'État
    Établir et ajuster les politiques par filière
    Mettre en œuvre un système durable de statistiques par filière
    Autre type d'actions pour améliorer la cohérence des actions de l'État
    Insuffisance d'appropriation des politiques
    Mettre en œuvre la construction participative des politiques
    Mettre en œuvre la l'information sur les politiques conduites
    Mettre en œuvre la transparence dans la conduite des politiques
    Mettre en œuvre un processus d'évaluation des politiques conduites
    Autre type d'actions favorables à l'appropriation des politiques
    Insuffisance d'efficacité de politique agricole et de développement rural
    Améliorer la capitalisation et l'exploitation des études existantes de politique agricole
    Promouvoir durablement des dispositifs d'évaluation des impacts des politiques agricoles
    Promouvoir durablement des démarches de pilotage des filières
    Améliorer la mise à jour de politiques agricoles cohérentes
    Autre type d'actions en faveur d'une politique agricole efficace
    Insuffisance d'objectif de soutien au revenu des producteurs
    Mettre en œuvre des dispositifs de soutien au revenu des producteurs
    Mettre en œuvre des dispositifs de retraite des paysans
    Autre type d'actions en faveur du revenu des familles rurales
    Insuffisance d'actions de réduction des risques de baisse de revenu des producteurs
    Mettre en œuvre des dispositifs d'assurance de revenu
    Appuyer l'accès aux dispositifs d'assurance de revenu
    Mettre en œuvre de dispositif contre les calamités agricoles
    Autre type d'actions de réduction des baisses de revenu
    Insuffisance de gestion du taux de change
    Protéger les producteurs contre les effets des fluctuations de change
    Protéger les autres acteurs du secteur agricole contre les effets des fluctuations de change
    Autre type d'actions en relation avec le taux de change
    Insuffisance de gestion de l'inflation
    Protéger les producteurs contre les effets de l'inflation
    Protéger les autres acteurs du secteur agricole contre les effets de l'inflation
    Autre type d'actions en relation avec le taux d'inflation
    Insuffisance du crédit aux autres acteurs
    Améliorer l'accès au crédit pour les entreprises
    Autre type d'actions en faveur du crédit aux autres acteurs
    Insuffisance de fiscalité favorable au monde rural
    Appliquer une fiscalité favorable à l'agriculture
    Appliquer une fiscalité spécifiquement favorable à l'utilisation des intrants
    Appliquer une fiscalité spécifiquement favorable à l'équipement des producteurs
    Appliquer une fiscalité spécifiquement favorable à la commercialisation et au transport des produits agricoles
    Autre type d'actions d'ordre fiscal en faveur du monde rural
    Insuffisance d'adaptation du cadre juridique pour les initiatives privées
    Améliorer le cadre juridique pour promouvoir les initiatives privées
    Autre type d'actions du domaine juridique
  • Enregistré le
  • 2011-12-14
  • Modifié le
  • 2011-12-14
  • Administré par
  • Ongoiba Boureima
  • Résumé
  • Le but de ce travail était d'étudier l'impact de la dévaluation du franc CFA sur la filière riz irrigué au dans la zone de l'Office du Niger. Il s'agit de mesurer les effets économiques de cette mesure monétaire en terme de coût de revient de l'activité depuis la production jusqu'à la commercialisation du riz, en passant par la transformation du produit. L'étude s'est attachée aussi à identifier les changements provoqués par la dévaluation dans les stratégies des acteurs. L'objectif étant de savoir dans quelle mesure la dévaluation a porté les effets positifs attendus en termes de revenus pour les acteurs de la filière nationale et engendré ou accéléré les dynamiques déjà en cours au sein de la filière locale.
    La dévaluation est survenue dans un contexte d'une filière libéralisée depuis la fin des années 1980. Aussi, cette mesure monétaire a surtout renforcé un processus déjà en cours. Elle a cependant permis de rendre plus compétitif le riz local après avoir traversé des années difficiles de mévente en raison de la concurrence du riz importé.
    L'étude montre que les producteurs ont été les principaux bénéficiaires de la dévaluation. Les revenus à l'hectare des producteurs augmente en francs courants de 10 à 35% selon les zones et le niveau d'intensification. Il faut cependant relativiser ces résultats par l'inflation (30%) et par le caractère conjoncturel de la campagne post-dévaluation. En effet, le bilan un an après le changement de parité, ne peut être que provisoire car les prix et les coûts de revient sont loin d'être stabilisés. L'étude montre en particulier que les itinéraires techniques n'ont pour l'instant guère été modifiés car les prix des intrants n'ont pas été entièrement répercutés après la première campagne post-dévaluation, suite aux effets de stocks et à un marché très perturbé cette année. Le niveau d'utilisation des intrants pour la campagne à venir sera particulièrement instructif à suivre; on s'entend en effet, à des hausses de prix supplémentaires de 15%. Il sera intéressent de savoir quelles seront les mesures prises sur le plan de la redevance en eau (laquelle constitue 20% du coût de production) et qui selon toute vraisemblance devrait être relevée d'environ 30% pour la prochaine campagne (c'est l'hypothèse proposée par l'Office du Niger suite à une étude du BRL publiée en mai 1995). Par ailleurs, on a aussi observé une volonté de maîtriser les coûts de production au niveau de la main d'œuvre; en particulier, grâce à un début de substitution de la main d'œuvre salariée par la main d'œuvre familiale et par un appel plus marqué à l'entraide. On a ainsi noté chez certains riziculteurs, des charges en main d'œuvre qui diminuent.
    La dévaluation a généralement confirmé et amplifié les différences déjà existantes l'année passée. Les producteurs les plus aisés et les plus sécurisés ont mieux maîtrisé leur circuit d'approvisionnement et d'écoulement. Ils sont su mieux s'adapter aux changements, en profitant d'un certain désordre (notamment sur le marché des engrais) et réaliser ainsi une bonne campagne. Par contre, les autres producteurs ont subi plus durement les hausses de prix liées à la dévaluation.
    En ce qui concerne la transformation du paddy, l'étude révèle le renforcement, avec la dévaluation, du développement des petites décortiqueuses privées au détriment des rizeries industrielles dont l'avenir nous apparaît fortement compromis. Outre l'écart des coûts de transformation (4 à 5 FCFA/kg de paddy contre 20 FCFA hors amortissement pour les rizeries, après dévaluation), l'un des atouts des DP par rapport aux rizeries industrielles, est leur capacité d'adaptation à des pratiques commerciales plus souples. Cela les rend plus compétitives face à une structure industrielle dont la lourdeur de gestion et les retards dans les prises de décisions (déblocage tardif des crédits de campagne, alignement tardif du prix d'achat du paddy sur celui des commerçants, faible volonté de rapprochement vers les lieux de production) constituent un réel handicap.
    Quant à la commercialisation, l'un des changements majeurs observé au cours de la campagne post-dévaluation est le poids croissant que prennent les producteurs aussi bien dans la formation des prix, que dans le pouvoir de négociation avec les commerçants. La part de la marge du producteur dans le prix moyen du riz à la consommation est passée en moyenne de 35 à 45%, tandis que la part de la marge moyenne de commercialisation des commerçants (marge entre le prix moyen à la consommation et le prix du riz DP payé au producteur) a baissé, passant de 28 à 22% du prix à la consommation. Par ailleurs, le lieu d'échange tend à se déplacer du marché de la ville vers le village colon où le producteur peut plus facilement refuser une transaction puisque cela n'entraîne aucun frais à sa charge, ce qui n'est pas le cas lorsqu'il doit se déplacer au marché.
    Du coté des commerçants traditionnels, on a noté d'une manière générale, une diminution du volume d'activité en raison en raison d'une baisse relative de leur fond de roulement et des difficultés à s'approvisionner dans des zones de plus en plus éloignées (ce qui tend à accroître leur coûts de transaction). Le problème de la qualité du produit se trouve aussi posé, car les acheteurs, pour obtenir le volume de marchandise désiré sont obligés d'être moins regardant sur la qualité du grain; d'autant qu'avec l'augmentation du prix du riz, les consommateurs urbains dont les salaires n'ont guère été revaloriser davantage le prix à la qualité.
    Cette réaction des consommateurs par rapport au prix expliquerait en partie l'évolution des marges commerciales des négociants de Bamako qui ont été contractées au cours des semaines qui ont suivi la dévaluation. Celles-ci n'ont commencé à se reconstituer qu'à partir de juin 1994, mais diversement selon les types de commerçants.
    Avec la diminution des importations, les commerçants importateurs se sont tout naturellement portés sur le riz local, créant des mouvements spéculatifs. Certains d'entre eux, disposant de surfaces financières plus solides, ont pu ainsi acheter des quantités importantes de riz qu'ils ont revendu au prix fort au moment de la soudure. Certains demi-grossistes de Bamako ont du d'ailleurs regrouper leurs achats aux importateurs car ces derniers exigeaient l'achat de 50 tonnes au minimum.
    Sur le plan de l'évolution des prix en 1994, le marché du riz aura connu une relative stabilité malgré des prix qui sont restés orientés à la hausse.Le mouvement des prix en dent de scie, très fréquents par e passé en raison de l'absence d'une politique d'importation cohérente, ont été moins marqués en 1994 que l'année précédente, hormis la brusque fluctuation des prix en octobre 1994 suite à des mouvements spéculatifs.
    Cette évolution des prix tient en grande partie au fait que le marché n'a pas connu de rupture d'approvisionnement grâce à un recours aux stocks de report de l'année précédente, mais aussi sans doute, grâce à un report des consommateurs sur des céréales sèches. Pour 1995, il existait cependant au moment de notre enquête, une incertitude concernant le niveau des stocks détenus par les producteurs et les associations villageoises. En avril 1995, certains commerçants affichaient déjà des inquiétudes prévoyant à brève échéance une augmentation du prix à la consommation à 300 FCFA/kg.Outre le problème social que cela pose, l'État sera sans doute amené à redéfinir sa politique d'importation en matière de protection du marché du riz local. Mais, la marge de manœuvre sera serrée car il devra stimuler les nouvelles conditions favorables au développement de la filière nationale crées par la dévaluation, tout en cherchant à assurer l'approvisionnement des centres de consommation à des prix acceptables.